Evian-les-Bains : « Tout le monde est touché » par l’annulation des cérémonies patriotiques

Dépôt d'une gerbe devant l'arbre de la déportation au monument aux mort d'Evian (photo d'archive)
Dépôt d'une gerbe devant l'arbre de la déportation au monument aux mort d'Evian (photo d'archive)

Les associations des familles des résistants déportés, comme celles des anciens combattants ont reçu plusieurs messages pour leur signifier qu’elles ne pourraient pas se réunir, sortir les drapeaux ni tenir de discours. « Cela nous fait quelque chose, tout le monde est touché », reconnaît Jean-Philippe Blanc, président délégué en Haute-Savoie de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP).

« Rien ne doit être oublié »

Avec deux autres associations actives pour la mémoire de la déportation, dont le souvenir est fêté tous les 26 avril depuis 1946, la FNDIRP a diffusé un message rappelant que « rien ne doit être oublié », reprenant les thèmes forts de leurs combats en faveur de la tolérance, l’éducation civique et morale et la lutte contre la haine et le racisme.

Cette année marquait le 75e anniversaire de la libération des camps d’extermination de l’Allemagne nazie. « Nous avons dû annuler plusieurs voyages dans les anciens camps où devaient se tenir des cérémonies du souvenir, ainsi que les rassemblements prévus à Lugrin, Evian, Publier, Thonon et Le Lyaud qui n’auront pas lieu », déplore Jean-Philippe Blanc.

De même, une exposition pour présenter les travaux et un film réalisés par les élèves des lycées de la Versoie et Saint-Joseph dans le cadre du concours national de la Résistance et de la déportation ne se tiendra pas. « Nous avions aussi prévu de réunir les familles des déportés mais cela ne se fera pas ». La mairie d’Evian a annoncé que Josiane Lei déposera une gerbe le 26 avril et le 8 mai au monument aux morts.

En Haute-Savoie 1230 résistants ont été déportés, 800 sont morts dans les camps, sur les 400 revenus quatre sont encore vivants aujourd’hui.