Réélu maire de Chamonix au premier tour, Eric Fournier fait le point sur la situation sanitaire à Chamonix.
Quelle est la situation sanitaire à ce stade à Chamonix ? Beaucoup de rumeurs circulent…
Nous faisons un point ce matin justement pour qu’il n’y ait pas de fausses rumeurs. A ce stade, je ne peux confirmer ni infirmer aucun chiffre. Il y aura une communication en début d’après-midi.
Vous n’avez donc pas la moindre idée de la manière dont les habitants de la commune sont impactés ?
Les éléments qui nous remontent des autorités sanitaires sont surtout qualitatifs. La situation paraît comparable à celle qui existe dans le reste du pays. Il y a des porteurs sains, des gens qui ont des symptômes et sont isolés mais le nombre exact est impossible à déterminer à ce stade.
Vous avez annoncé la création d’une cellule de crise hier (lundi 16 mars) ; comment va-t-elle fonctionner ?
L’idée est de faire un point quotidien. Quelques personnes seront présentes physiquement mais le reste des contacts se fera par visioconférence. Il y aura soit un représentant des hôpitaux du Mont-Blanc ou de l’agence régionale de santé (ARS), des représentants de la gendarmerie chargés de mettre en œuvre les mesures, des pompiers, les représentants des services municipaux impliqués et ma première adjointe. C’est un groupe restreint que nous pourrons élargir en fonction des compétences dont nous aurons besoin.
C’est-à-dire ?
Je pense aux questions sociales, par exemple. Il s’agira par exemple de trouver des solutions pour le portage des repas ou encore de trouver des solutions de transport à la demande pour remédier à l’arrêt des transports publics. Ce qui est très important c’est aussi de veiller à ce que cette cellule de crise diffuse une information claire.
Est-ce cette cellule qu’il faut contacter en cas de questions ?
Un numéro de téléphone (04 50 54 67 50) et une adresse mail (infocoronavirus@chamonix.fr) sont communiqués pour répondre aux questions ou orienter vers l’autorité à même d’apporter une réponse.
Faut-il solliciter la cellule si on a besoin de masques ou autres ?
L’ARS souhaite organiser directement la distribution des masques mais le contact avec la cellule de crise nous permet d’identifier les besoins et de les faire remonter à l’ARS. Par exemple, les professionnels qui travaillent dans l’alimentaire sont exposés et ont besoin de ce matériel. C’est l’une des questions sur lesquelles nous travaillons.
Sur le plan économique, vous avez annoncé la création d’un fonds de soutien porté par la communauté de communes, quelle est la nature de ce projet ?
Nous avons annoncé la création de ce fonds à la veille des élections municipales. Après le premier tour, les délégués communautaires sont en place à l’exception d’une commune. J’ai besoin d’une délibération communautaire pour mettre en place ce fonds. Nous sommes en train de faire le point mais je pense que nous pourrons voter en ce sens assez vite.
Quel sera le périmètre d’intervention de ce fonds ?
L’idée est d’avoir un dispositif complémentaire à celui mis en place par les services de l’Etat. Le gouvernement a déjà pris de bonnes mesures, l’idée est de compléter. Des mesures locales sont en cours de réflexion : l’ouverture d’une cellule d’aide et d’informations (infosoutiensociopros@ccvmb.fr), l’exonération des pénalités pour les marchés publics et paiement par les collectivités des factures le plus rapidement possible, une étude de faisabilité pour un fonds de soutien en avance de trésorerie pour les travailleurs indépendants, le ré-étalement des taxes locales, la mise en place d’un comité stratégique de suivi et l’exonération des droits de voirie pour avril et mai en ce qui concerne la commune de Chamonix.