Six ans après le dernier scrutin municipal, les Sciezois sont de nouveau invités à se rendre aux urnes pour élire leur maire. Gros plan sur les forces en présence et les enjeux à venir.
1
Trois listes en piste
Jean-Luc Bidal, ex-dauphin de Bernard Neplaz, aux affaires depuis 2003, a décidé de remettre le couvert après de longs mois d’hésitation. Quelques-uns de ses fidèles veulent poursuivre l’aventure à ses côtés : Christian Vignaud, Jacqueline Rapin, Richard Réale pour ne citer qu’eux. Une liste multicolore, comme à l’habitude, avec des sympathisants du Front de Gauche comme des Républicains.
L’opposant Bernard Huvenne, déjà en lice en 2014, a lui aussi tâtonné. Pas convaincu un temps à l’idée de repartir, le retraité du milieu bancaire s’est laissé propulser en tête de liste aux côtés de son compagnon de route Michel Requet et de nouvelles figures parmi lesquelles le propriétaire de la désormais célèbre maison alvéole, Alban Lavy, et la fleuriste Séverine Descurninges, tous deux connus pour avoir mené bataille contre le projet de construction de 180 logements à Bonnatrait.
Si l’on peut difficilement lui accoler l’étiquette de ‘‘petit nouveau’’, c’est en tout cas la première fois qu’il briguera la mairie. Cyril Demolis, conseiller municipal sortant de 33 ans, est entré en dissidence, accompagné de Fatima Bourgeois et de son père Hubert Demolis, tous deux adjoints de Jean-Luc Bidal. Le jeune candidat s’est entouré de deux figures de l’opposition municipale, en la personne de Nathalie Brothier et Marie-Christine Torrente, ex-colistières de Bernard Huvenne.
2
Urbanisme : éviter l’effet cité-dortoir
Les élections se joueront très clairement autour de certains grands enjeux qui font l’actualité dans la commune. Nul doute que l’urbanisation en fera partie. La multiplication des constructions alerte. Trop nombreuses pour certains. En adéquation avec les exigences de l’Etat et avec l’afflux de nouveaux habitants, pour d’autres. A l’heure des élections, chacun prône en tout cas une urbanisation à visage humain…
3
Mobilité : un centre-ville qui a besoin de respirer
Autre sujet de campagne incontournable : la circulation. Traversé au quotidien par environ 20 000 véhicules, le cœur de la ville suffoque. Un nœud routier entre Bonnatrait et Sciez, aussi réputé pour ses bouchons que pour sa dangerosité. Les Sciezois attendront assurément que des actions fortes soient engagées au prochain mandat sur cette départementale.
4
Des médecins et vite !
Mis entre parenthèses un temps, le projet de création d’une maison de santé ou ‘‘maison médicale’’ est revenu sur le devant de la scène à quelques jours de ce premier tour. Piloté par l’agglomération, le dossier est affiché comme une priorité par les trois candidats. Une nécessité au regard de la carence en généralistes sur le territoire.
Aux élections municipales de mars 2014, la liste emmenée par Jean-Luc Bidal ‘‘Agir ensemble pour Sciez’’ l’avait emporté sur celle de Bernard Huvenne ‘‘Sciez en avant’’ en récoltant 60,36 % des suffrages exprimés. Le taux d’abstention s’était alors élevé à 47,79 %.