Tournon
À l’occasion du Printemps Citoyen, 130 personnes se sont retrouvées sur le parking de l’aérodrome de Tournon pour lutter contre les nuisances sonores provoquées par l'augmentation continue de l'activité aérienne.
Tout allait bien jusqu’en 2019
Depuis l’installation de l’aérodrome en 1972, habitants, gestionnaires et usagers vivaient en harmonie. Le lieu est avant tout dédié aux loisirs et les vols sont ponctuels. Cependant, en 2019 le trafic aérien augmente significativement. En effet, de nouvelles activités industrielles et commerciales viennent s’implanter sur le site, notamment une école de pilotage ainsi qu’un atelier dédié à la maintenance et aménagement d’hélicoptère. Avec plus de 20 000 mouvements chaque année, les riverains des communes alentour n’en peuvent plus d’avoir “Le ciel qui leur tombe sur la tête”.
ACNDAA est créée
Malgré une tentative de discussion avec les élus locaux, la population peine à se faire entendre et crée, en 2021, l’Association contre les nuisances et le développement de l'aérodrome d'Albertville. Arlysère, propriétaire du site, met alors en place un gestionnaire qui amènera une progression sur les vols des petits avions, car certains points de réglementation n’étaient, jusqu’alors, pas respectés.
Une volonté simple et zones d’ombre
Néanmoins, les tours de piste restent trop bruyants et trop nombreux, de jour comme de nuit, semaines et week-ends. L’ACNDAA, la sous-préfecture d’Albertville, le SAF (un des usagers de l’aérodrome), Gemilis Aero (gestionnaire) et Arlysère se concertent depuis pour la mise en place d’une charte de bonne conduite.
L’ACNDAA ne demande pas une fermeture de l’aérodrome, mais une adaptation des horaires, comme l’exclusion des tours de pistes le dimanche et les jours fériés, le matin avant 9 h et après 18 h ainsi que sur la pause méridienne. Alors que l’état de la piste et des locaux suscitent des interrogations depuis 2018, l’association souhaiterait voir des infrastructures remises en état pour la sécurité de tous. Cependant, l’association déplore le manque de transparence d’Arlysère concernant l’aérodrome, la collectivité qui soutient la création d’un parking pour avions supérieurs à 2 tonnes et le développement de l’aérodrome en engageant une démarche PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial).
Alors que les appareils de tourisme sont de plus en plus nombreux, de nombreux citoyens se demandent si la démarche de développement de l’aérodrome est réellement en cohérence avec les enjeux actuels liés à l’environnement, d’autant plus qu’il suscite déjà de nombreux désagréments et qu’il engage des dépenses de la collectivité.