Albertville : l’arbre à corneilles casse les oreilles de ses voisins

Les nids se trouvent au sommet du platane.
Les nids se trouvent au sommet du platane.

À une dizaine de mètres du sol, une huitaine de nids abrite la colonie et toute la journée, avec des pointes sonores matin et soir, ces oiseaux qui ressemblent à des corbeaux poussent des cris plus qu’ils ne chantent. Pas du goût de tous les habitants : « J’aime bien les oiseaux et la nature, sourit ce monsieur, mais là, je vous mets au défi de rester une heure à les écouter. Une chose est sûre, ce n’est pas du Mozart »… « Ah ça non, renchérit une riveraine de la sécurité sociale, c’est très pénible comme chant, ça nous casse les oreilles et ces derniers jours où il a fait plus chaud, je me suis vue fermer les fenêtres juste parce que je ne supportais plus de les entendre ». Pour cette jeune femme, « c’est horrible, bruyant toute la journée. Ça reste des oiseaux, donc on supporte ! Par contre, il faut faire attention où l’on stationne, sinon, on risque de retrouver sa voiture crépie ».

On l’imagine bien en observant la route sous le platane, constellée de déjections… et en voyant Hélène nettoyer sa voiture : « C’est lourd, s’agace-t-elle, c’est la première fois qu’ils me la pourrissent autant. Et je suis obligée de nettoyer, sinon, ça abîme la carrosserie ». Gwen habite un peu plus loin, et pourtant, elle se désole d’entendre le cri des corneilles recouvrir le chant des oiseaux. Vraisemblablement un mauvais moment à passer pour les habitants qui «  au petit-déjeuner » préféreraient « goûter une plus jolie mélodie ».