Ici, des bougies dans des pots, assorties de fleurs séchées. Là-bas, des soliflores. Au mur, des couronnes de fleurs… L’atelier de Tania, fondatrice et gérante de [Bål] Bougie est une merveille pour les yeux, et le nez !
La jeune femme a fondé son entreprise il y a un an et demi, un peu par hasard. A l’origine, elle travaillait en Suisse en tant que conseillère zéro déchet. « J’apprenais aux gens à faire leur propre lessive, leur gel douche, etc », se souvient-elle. Pleine de créativité, elle décide de se lancer à son compte, et crée [Bål]. Prononcé Bol, ce mot norvégien signifie feu de camp. Quoi de mieux pour des bougies ?
Tania gère toute la création, de A à Z. Du logo, aux étiquettes. Pour sa collection Saint-Valentin notamment, elle a créé elle-même ses pots à bougie, avec des mauves qu’elle a ramassées à Saint-Jean-d’Aulps, et qu’elle a fait sécher dans son atelier. Elle fait intervenir également des artisans locaux, comme un potier, installé à Seytroux, qui lui produit des pots en terre cuite pour sa collection permanente. « Je veux valoriser ce savoir-faire que j’ai autour de moi. Ça fonctionne plutôt bien », se satisfait Tania.
« Aller au bout des choses »
Les fleurs séchées viennent de deux petits producteurs français, les mèches sont en bois de hêtres français, issus de forêts gérées durablement. La cire à base de colza est européenne, le parfum vient de Grasse… « Le but c’est de sourcer le plus localement à chaque fois, et d’aller au bout des choses. Par exemple, la petite description que je glisse avec mes bougies, c’est du papier ensemencé. Il y a les graines, ce qui permet aux personnes, une fois qu’elles ont fini leur bougie, de les planter et ainsi de voir pousser des fleurs sauvages dans le pot. »
Les créations sont à retrouver sur le site en ligne, et dans une dizaine de points de vente, en vallée d’Abondance, vallée d’Aulps, à Evian et Thonon, mais aussi au Grand Bornand, et à Chamonix. « Je refuse d’avoir des points de vente trop éloignés, d’abord car je ne suis pas une usine, tout est fait à la main ; mais aussi pour ne pas distribuer des produits haut-savoyards loin d’ici. Dans le principe, ça a plus d’impact de savoir que c’est créé ici. »