À l’aune de la 5e édition, un premier bilan du festival depuis son lancement

Un des jardins déjà implanté sur l’esplanade pour que les plantes poussent et fassent l’effet escompté.
Un des jardins déjà implanté sur l’esplanade pour que les plantes poussent et fassent l’effet escompté.

Albertville

L

a Savoie : c’est la 5e édition du festival des jardins alpestres. A-t-il trouvé son public?

Pascale Masoero  : On peut dire que oui. Même si c’est très difficile d’évaluer la fréquentation comme c’est une entrée libre où tout le monde peut se promener. Pour y passer souvent, on voit qu’il y a du monde dans ces jardins. Certains font même des photos de mariage. On a des retours extrêmement positifs par le bouche-à-oreille aussi. On peut aussi le mesurer grâce à la participation au vote du public [pas de chiffres du nombre de votants disponibles, NDLR]. On voit que ça marche.

Justement, qui sont les amateurs de ce festival?

Ça, on peut le voir à l’enlèvement des plantes en septembre quand les plants sont vendus. Beaucoup de gens qui ont un jardin ou qui sont des amateurs de botanique et des personnes qui viennent regarder, des gens qui habitent en ville. Des gens qui s’intéressent à la nature en somme. Aujourd’hui, ça touche tout le monde. On s’aperçoit qu’il y a 30 ans quand vous faisiez votre jardin vous passiez pour un ringard, aujourd’hui, c’est la tendance. La production par soi-même c’est très satisfaisant au-delà de l’aspect financier. Vous faites quelque chose qui a du sens.

Le nombre de cabinets ou d’écoles de paysagistes qui participent a-t-il augmenté ?

Au niveau des candidats on a une augmentation, après on est limité par l’espace et les finances puisque les gagnants sont dotés. Sur l’esplanade, 8 jardins peuvent tenir. Peut-être qu’en optimisant on pourrait en avoir 9. On en a 7 cette année. D’année en année, on sent un engouement, mais on n’aura jamais 15 jardins. On parle beaucoup d’un festival comme Chaumont-sur-Loire, il y a 25 jardins pas plus.

Certains paysagistes sont des fidèles, arrivez-vous néanmoins à attirer de nouveaux talents ?

Cette année, on n’a eu pas mal de candidatures d’un petit peu plus loin que d’habitude. L’Atelier du Vivant a fait un jardin pour Chaumont-sur-Loire, on a également une Italienne. Déjà l’année dernière on avait des projets conçus dans les Hauts-de-France. Ça attire des gens de l’extérieur du bassin et de la région. En général ce sont plutôt des jeunes paysagistes débutants ou de moins de 5 ans de carrière.

Le festival est-il amené à évoluer cette année ou les prochaines ?

Cette année le thème de l’an prochain sera donné à l’issue de l’édition 2023 [les 13 et 14 mai, NDLR] pour que l’on puisse associer les écoles primaires de la ville au festival.

Quelques rendez-vous

Le vendredi 12 mai sera projeté en rapport avec le thème de cette année du festival des jardins alpestres « jardins en-chantés », le film de Jacques Demy « Peau d’âne » à 20h30 au Dôme cinéma.

Dans le cadre de la Nuit des Musées, le musée d’art et d’histoire de Conflans expose des estampes de l’atelier Cléofées, des artistes de la cité médiévale sur le thème du festival des jardins alpestres : « Jardins enchantés, quand Albertville était Conflans ». De 18h30 à 23h, entrée gratuite le samedi 13 mai.