L’usine Niche Fused Alumina de La Bâthie, qui est le seul producteur français de corindon blanc, a arrêté sa production depuis le 12 avril dernier. La direction de l’usine a été confrontée à l’émanation d’une odeur irritante et potentiellement allergisante lors de la mise en route du nouveau four. Cette émanation « s’est avérée sans risque à part un risque allergisant », explique Hélène Morel, la directrice des ressources humaines (DRH) de l’entreprise qui précise que « les symptomes disparaîssent lorsque l’exposition prend fin ». La DRH indique que « dans la nuit du 11 au 12 avril, il n’y a plus eu d’éffluents. Il n’y a pas de raisons, à la remise en route du four, qu’il y ait de nouvelles émanations ». Mais la direction de Niche Fused Alumina a tout de même décidé de mettre le four à l’arrêt. « On n’a pas pris de risque, on a préféré ne pas remettre en route le four », souligne Hélène Morel.
Une production qui reprend mais au ralenti
La production reprendra lundi 17 avril sur un autre four, plus ancien et dont la capacité est moindre. La DRH avoue que « la production est ralentie ». La trentaine d’ouvriers qui travaille à l’atelier du four reprendra donc la semaine prochaine. Sachant, confie Hélène Morel qu’« on ne sait pas dire quand on va remettre en route le nouveau four. On attend un arrêté préfectoral qui va nous dire ce qu’il faut vérifier avant de le relancer ».
Une première émanation dans le site industriel
L’émanation en question est liée à la remise en route du four neuf qui, pour avoir lieu, suppose de mettre en fond de cuve une matière refractaire appelée le pisé, qui renvoie la chaleur permettant ainsi d’isoler le métal de la cuve. Ce pisé doit être cuit et c’est alors que la première phase de cuisson du 23 au 29 janvier 2023 s’était bien passée que le 17 mars lors de la remise en route du four une première émanation s’est produite. Cette fois limitée au site de l’entreprise. « On a fait notre enquête interne, on a pris des mesures de protection vis à vis du personnel et on a réalisé des prélèvements atmosphériques par l’intermédiaire d’une laboratoire externe », explique encore la DRH. Ces analyses n’ont pas révélé de risques connus pour l’environnement et la santé. « On était en dessous des limites d’exposition des composés qu’on a demandé d’analyser », poursuit Hélène Morel.
Une seconde émanation à l’extérieur du site aussi
Seulement, suite à un échange avec le fournisseur du pisé qui est venu sur place le 8 avril, une nouvelle phase de cuisson a été lancée du 11 au 12 avril pour être sûr que la cuve soit protégée. Avec pour conséquences de nouvelles émanations. « C’est là qu’elles ont été les plus fortes. Elles ont été ressenties à l’extérieur du site, sur un secteur géographique plus large que la première fois. On a collecté les effluents qui pouvaient être émis suite à la cuisson pour tout analyser. »