Isabelle Ferrari est professeur d’éducation physique et sportive au lycée Saint-Joseph de Thonon depuis 16 ans. Et licenciée du Thonon Athlétic Club depuis 1985. « J’ai fait du sprint, et en parallèle, de la gymnastique », précise la quinquagénaire. C’est durant ses études à l’Unité de formation et de recherche des activités physiques et sportives qu’elle découvre, par hasard, le saut à la perche, lors d’une initiation. « Ensuite, le TAC, qui avait besoin de perchistes pour les inter-clubs, m’a demandé de sauter, pour dépanner. A ce moment-là, nous étions deux femmes. Je m’entraînais deux fois avant les compétitions, et c’est tout. » Cette période durera de 1996 à 2004.
Championne de France
« En 2004, j’arrête tout, je fais juste du sport pour m’entretenir, jusqu’en 2018, où là, je recommence la perche. » Pour une courte période. En effet, l’année suivante, Isabelle Ferrari fait un burn out. « Et en 2020, je m’y remets. J’avais besoin d’objectifs pour avancer. La perche et la compétition m’y ont aidé », ajoute celle qui possède également des brevets d’Etat en ski, gymnastique, lutte et athlétisme.
La même année, elle participe au championnat de France, et le remporte. Elle conserve son titre depuis. « Le 5 mars dernier, j’ai aussi obtenu le titre de championne de France en salle, et je bats mon record personnel. Mon prochain objectif, c’est de battre le record de France dans la catégorie 50-55 ans, qui est actuellement à 3,10 mètres. » Pour les mondiaux du mois d’avril, où dix femmes seront en compétition, elle aimerait rentrer dans le top 5.
Une discipline complète
Le choix de ce sport est complètement relié à son caractère perfectionniste. « Ça allie la course, la vitesse, la coordination, la souplesse et la technique. Ça demande de l’engagement. Quant à l’apprentissage de ce sport, on débute d’abord en sautant dans le sable ou au sol, on apprend la prise d’appui et l’impulsion. Le plus difficile, c’est se renverser, se retourner, car ça mobilise la sangle abdominale », précise-t-elle.
Pour la Pologne, le TAC lui prête les perches, qui ont une durée de vie d’une trentaine d’années.
Prochaines compétitions
– championnat du monde Masters 45/50, le 1er avril, à Torun en Pologne
– championnat de France Masters 50/55, le 24 juin, à Laval
– championnat d’Europe estival Masters 50/55, le 29 septembre, à Pescare, en Italie
Palmarès
En saut à la perche
2020, championne de France estivale masters 45-50
2021, championne de France estivale masters 45-50
2022, vice-championne d’Europe en salle masters 45-50 à Braga (Portugal)
2022, record féminin du club du TAC toutes catégories 2,90 mètres, réalisé au meeting de Sion en Suisse
2023, championne de France en salle masters 45-50 le 5 mars, à Miramas
2023, 4e meilleure performance française de tous les temps, masters 45-50 même avec une performance à 280.
Autres sports
1988, championne de France UGSEL en gymnastique artistique en minimes
1988, meilleure performance inter-régions sur 150m en minimes
1996, championne de France FNSU en lutte féminine en séniors
2004, triple championne de France de ski alpin (Slalom, Géant, combiné) masters 35-40