Albertville : 8 mois de prison ferme pour le mari violent

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Kévin vit depuis trois ans avec sa compagne, il a deux enfants, deux rats et un chien. C’est important de le préciser, car c’est ce dernier qui provoque une nouvelle dispute le 6 mars dernier. Il monte sur le lit, ce qui provoque l’ire de sa maîtresse qui l’invite à descendre sans ménagement. Pas du goût de Kévin qui lance les hostilités. Les mots, les insultes… puis les coups. «  Il m’a mise au sol puis m’a frappée, coups de poing, coups de pied », déclare la victime . « Non, s’insurge devant la juge Kévin. Elle menaçait de se suicider avec une lame de rasoir, alors je lui ai mis trois tartes pour la calmer. » « C’est la bonne attitude quand on a en face de soi une personne qui fait ça ? » « Non, je n’ai pas su gérer. » Au casier du jeune homme, beaucoup de condamnations pour des violences et des stupéfiants : « Pour les violences, j’ai progressé, quand une dispute s’annonce, je pars ». Mais pour les stups, Kévin avoue, il n’y arrive pas. Lors de leur intervention, les policiers ont trouvé sur la table de l’appartement près de 100 grammes de cannabis !

« On ne retient pas le trafic, annonce le procureur de la République, nous n’avons pas d’élément pour le prouver ». Mais la consommation si, tout comme les coups que le prévenu reconnaît. Le représentant du parquet sollicite 8 mois dont 4 ferme à réaliser sous le régime de la semi-liberté.

Maître Jakubiak-Gros insiste sur la lucidité de son client, les coups qu’il reconnaît : « La situation familiale de ce jeune couple est complexe entre l’addiction de monsieur et le fait qu’il n’ait pas de travail. Il fait ce qu’il peut avec ses carences affectives ».

Le tribunal l’a condamné à 6 mois de prison plus la révocation du sursis probatoire de 2 mois. Soit 8 mois ferme aménagés sous le régime de la semi-liberté. Il a une obligation de travail et de soin, interdiction de paraître au domicile de la victime, interdiction de contact avec la victime.