SNCF : pourquoi le prix des billets pourrait encore augmenter prochainement

Le prix des péages ferroviaires va augmenter de 8 % en 2024, ce qui pourrait entraîner une hausse du prix des billets de train.
Le prix des péages ferroviaires va augmenter de 8 % en 2024, ce qui pourrait entraîner une hausse du prix des billets de train. - Guilhem Vellut (Flickr)

Tandis que le prix des billets a déjà connu une augmentation de 5 % en moyenne début 2023, une nouvelle hausse pourrait bientôt survenir. En cause : la majoration du prix des péages ferroviaire.

Comme le révèle Le Parisien ce dimanche, l’Autorité de régulation des transports (ART) a validé, fin février, cette augmentation décidée par SNCF Réseau. En 2024, la redevance payée par les transporteurs va grimper de 8 % pour les TER et de 7,6 % pour les TGV et Intercités, avant de connaître une nouvelle hausse de 4 % en 2025 et 2026.

40 % du prix du billet

Seulement, ces péages pèsent très lourd dans le prix d’un billet de train, « 40 % » selon un administrateur de SNCF Voyageurs. « D’autant que les coûts d’entretien des TGV doivent être intégralement couverts par les recettes commerciales », explique-t-il.

Il y a donc de fortes chances que cette augmentation soit répercutée sur le prix des billets de train, TGV comme TER. Les collectivités, en charge de trains régionaux, tirent la sonnette d’alarme. Entre l’explosion du prix de l’énergie, qui a déjà entraîné une hausse des tarifs, et cette augmentation des péages, « nous n’allons pas pouvoir tenir », prévient Michel Neugnot, président de la commission transports et mobilités de Régions de France.

Augmentation ou optimisation

« Les recettes de billets ne couvrent que 29 % des coûts du service que nous payons », rappelle par ailleurs Franck Dhersin, vice-président aux transports des Hauts-de-France.

Pour faire face à cette augmentation du prix des péages, deux solutions s’offrent à SNCF Voyageurs et aux régions. Soit une hausse du prix des billets, soit une « optimisation de l’offre » en réduisant le nombre d’allers-retours sur certaines lignes pour privilégier les plus rentables.

« Avec les trains constamment pleins, peut-être que nous réussirons à dégager suffisamment d’argent pour supporter cette hausse, sans répercussion sur le voyageur. Mais j’en doute » conclut un administrateur de la SNCF.