Albertville : ils se battent contre la réforme mais ne croient pas à son retrait

Albertville

La manifestation du 7 mars qui débutait à 10h devant la gare a fait le plein avec 3 200 personnes mobilisées selon la police et 4500 selon les syndicats qui ont fait leur propre comptage.

Des manifestants déterminés

Le cortège a bloqué la 2X2 voies dans les deux sens de circulation pendant 5 h, congestionnant la circulation dans la ville. Certains manifestants ont même allumé un feu de palettes et les pompiers ont dû intervenir. Signe que les manifestants n’étaient pas près à se résoudre au vote de cette réforme (actuellement examinée au Sénat). « On ne lâchera rien », affirment haut et fort Céline, Christine et Bernadette dans le cortège.

Malgré une réforme qui paraît inéluctable

Pourtant, elles avouent ne pas penser que la loi va être retirée. « Le gouvernement va être obligé de retirer certains points. Il est dur et inaccessible. Il n’écoute pas la rue. Il a sa ligne de conduite et ne veut pas y déroger ». Alors elles sont bien décidées à poursuivre le combat. « Il faut qu’on continue. Financièrement, ça va être compliqué pour certaines personnes », reconnaissent elles alors qu’elles prennent sur leurs fonds propres pour mener la grève qu’elle suive depuis le début. Fabrice, 50 ans, qui manifeste pour la 1e fois pense que « la réforme va passer. On va peut-être gagner sur quelques lignes. Moi, je suis en carrière longue. Si on a une décote on ne pourra pas partir plus tôt. Ils nous pousse tous à aller jusqu’à 64 ans ».

Un ras-le-bol de ne pas être entendu

Mais à force « d’être pris pour des pigeons » comme dit Fabrice, certains se braquent et seraient prêt à en découdre. Serge 62 ans qui a fait toutes les manifestations lui aussi se dit « enragé », parce qu’il est « un retraité hospitalier suspendu ». « Tant qu’il y aura des manifestations, je serai là. Il le faut. Je ne pense pas qu’ils vont lâcher. Ce sont des bourricots ».

Et de poursuivre en appelant à l’insurrection : « Il y a un moment où il faut sortir les armes, faire un coup d’état, faut y aller, dézinguer ». Parce que  « j’ai fait d’autres manifestations contre de précédentes réformes de retraite et  les Gilets jaunes j’étais dedans, il n’y a rien qui bouge ».