Le risque électrique
Gros consommateur d’énergie, le CERN est approvisionné par deux sources : en 400 000 volts directement par EDF, à l’instar d’Arcelor Mittal, de l’ITER de Cadarache (le plus grand réacteur à fusion nucléaire du monde lors de son achèvement en 2025) ou de Péchiney Aluminium ; et en 60 000 volts par les SIG, services industriels de Genève. Mais, si malgré tout une panne d’alimentation survenait ?
Pas de courant, tout s’arrête
« Cela nécessiterait l’arrêt de l’accélérateur de particules et, plus globalement, l’activité du CERN devrait s’arrêter, les employés rentrer chez eux à l’exception de ceux requis sur place. »
Les ascenseurs, point sensible
Première préoccupation, les ascenseurs. Le CERN détient en effet le plus grand parc d’ascenseurs de France et de Suisse, avec 130 unités dont 70 desservent les puits et souterrains. Ces derniers sont alimentés par trois réseaux, la France, la Suisse et des générateurs diesel. Peu de chance que ces trois sources défaillent simultanément. « Pour les autres, il faudrait alors les inspecter un à un, afin de s’assurer que personne ne s’y trouve coincé. »
Le risque électrique, c’est aussi la surchauffe. « Nous avons des protections adaptées. La dernière défaillance enregistrée était due à… une fouine ! Sinon les risques d’électrocution sont très faibles. Tous ceux qui travaillent en souterrain ont suivi une formation et détiennent une habilitation. »