Notre-Dame des Millières : alcoolisé, il percute un pylône et coupe l’alimentation électrique du village

La voiture avait échoué contre le centre équestre.
La voiture avait échoué contre le centre équestre.

Le 21 janvier 2022, au petit matin, les gendarmes découvrent une voiture sur un toit. Avant de percuter le mur du centre équestre, elle a couché un pylône ayant coupé l’alimentation électrique de toute la commune. Personne à bord. Grâce à l’exploitation de la plaque d’immatriculation et des papiers du véhicule qui se trouvent encore à l’intérieur, les gendarmes parviennent à identifier le conducteur présumé et se rendent à son domicile où les pompiers les ont devancé.

Poursuivi devant le tribunal pour délit de fuite après un accident, le chauffeur, Patrick, explique à la juge Emeline Herlet : « Je suis resté inconscient dans la voiture pendant près de deux heures, quand j’ai réussi à sortir, j’ai été frapper à une porte et quelqu’un m’a raccompagné chez moi. Le matin, ma femme a appelé les pompiers et les gendarmes car je ne me sentais pas bien. » « Les gendarmes démentent que vous les ayez appelés. Vous étiez alcoolisé ? » « Non, je n’avais bu que 3 bières, ma voiture a glissé sur la route. » « Vous savez qu’au dessus de deux bières, on est alcoolisé ? C’est ce que dit la sécurité routière ! » « Si elle le dit. »

Bilan de santé après l’accident : 5 côtés cassées, le poumon et la rate touchés, rapporte Patrick qui ne travaille plus depuis et a toujours des douleurs. S’il présente un casier chargé, 11 infractions dont la plupart routière, le prévenu n’a plus fait parler de lui depuis 10 ans.

«  Si nous avons poursuivi pour délit de fuite, relate la procureure Sandra Reymond, c’est que vous n’êtes pas resté sur place pour permettre aux gendarmes d’effectuer toutes les vérifications. Vous n’avez rien pour prouver avoir été inconscient deux heures ni le moindre élément pour étayer votre affirmation d’avoir appelé les gendarmes. » Notant qu’il n’avait plus commis d’infraction depuis longtemps, elle propose deux amendes de 500 et 200 €. Patrick est condamné à payer 400 €.