Mardi 7 février, une audience s’est tenue au tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains, afin de déterminer si un trentenaire, habitant Vongy, était coupable de violences sur son voisin, un grand-père de près de 80 ans.
Tout au long de la matinée, différentes versions se sont fait face. Mais tout d’abord, pourquoi cette altercation, le 18 septembre dernier ? Les faits s’inscrivent dans un contexte de tension entre les deux familles. Le mis en cause, père de trois enfants, affirme qu’une semaine auparavant, le septuagénaire aurait tenté d’écraser son fils, qui était à vélo. Il assure que le retraité aurait menacé de « l’égorger ». D’ailleurs, le jour de l’agression, le couple est allé déposer une main courante à ce sujet. Pour appuyer son propos, il explique que son fils voit désormais une psychologue, qu’il est « traumatisé », qu’il « ne sort plus jouer dehors ».
« Une histoire de voisinage qui a mal tourné »
Y a-t-il eu passage à tabac ? Le trentenaire dément. Ce jour-là, le 18 septembre, il est en voiture avec sa femme et son fils. Ils s’arrêtent à hauteur du septuagénaire, qui est à vélo. Le prévenu indique qu’il lui demande s’il reconnaît la femme et l’enfant.
Il décrit à la présidente du tribunal comment le grand-père a attrapé sa femme alors qu’elle était au volant. Il soutient être alors intervenu pour qu’il la lâche, provoquant une perte d’équilibre. « Il est tombé, puis s’est relevé », assume-t-il. Quand la présidente lui demande comment allait la victime lorsqu’ils sont partis, il répond « très bien ». Et d’ajouter : « Il ment sur les coups. »
Bien que l’agression soit confirmée par un témoin de la scène, le prévenu martèle que ce voisin « n’est même pas sûr de ce qu’il a vu », qu’il n’y avait « personne autour ». Quand la présidente lui demande quelles intentions il avait en s’arrêtant auprès du retraité, et s’il ne pensait pas que la situation allait dégénérer, il concède : « Il n’aurait pas fallu que l’on s’arrête. Il aurait fallu qu’on aille directement porter plainte. » Il l’admet, « c’est une histoire de voisinage qui a mal tourné ».
Le tribunal l’a finalement jugé coupable des faits qui lui étaient reprochés.