Haute-Savoie : le raid interpelle trois hommes appartenant à l’ultra-droite

Le Raid a interpellé trois hommes mardi 24 janvier, en Haute-Savoie.
Le Raid a interpellé trois hommes mardi 24 janvier, en Haute-Savoie. - Photo d’illustration

Mercredi 25 janvier, trois hommes étaient appelés à comparaître devant le tribunal d’Annecy. Agés de 29 à 35 ans, ils sont poursuivis pour avoir participé à des heurts survenus en marge du match France-Maroc, le 14 décembre dernier, à Annecy.

Armes et objets nazis

Au domicile des prévenus, demeurant à Orcier, Bons-en-Chablais et Vallières-sur-Fier, des munitions, une batte de base-ball, une bague portant le sigle SS, un exemplaire de Mein Kampf ou encore une carte bancaire au nom d’Adolf Hitler ont été retrouvés. La procureure d’Annecy confirme la présence « d’objets et de littérature nationaliste et d’extrême droite » chez l’un des prévenus. Selon des sources policières citées par Le Figaro, les trois hommes appartiendraient à la mouvance d’ultra-droite.

Rappelons que l’Orciérain avait été interpellé à son domicile mardi 24 janvier. Les trois interpellations avaient mobilisé un nombre important d’hommes du Raid. Un appui décidé en raison de « la potentielle dangerosité » des prévenus explique la procureure.

Des violences le soir du match France-Maroc

Ces trois hommes sont poursuivis pour violence en réunion. Ils sont soupçonnés d’avoir violenté trois victimes, dont une a été déclarée en incapacité totale de travail de cinq jours. Le soir du match France-Maroc, mercredi 14 décembre, des heurts avaient éclaté dans les rues d’Annecy. Un appel à témoins avait été lancé par la police le lendemain des faits. « Nous n’avions pas d’éléments de contexte sur la volonté d’en découdre », explique la procureure.

Une rixe avec éclaté rue Vaugelas à Annecy, le soir du match de coupe du Monde, France-Maroc, mercredi 14 décembre.
Une rixe avec éclaté rue Vaugelas à Annecy, le soir du match de coupe du Monde, France-Maroc, mercredi 14 décembre. - Photo d’archives

Une vidéo prise par un témoin de la scène a finalement permis d’identifier les trois hommes et de préciser le déroulement de cette rixe. Selon la police, les suspects ont reconnu les faits au cours de leur audition.

L’audience a été reportée au 8 février, l’un des trois hommes ayant demandé d’être représenté par son avocat habituel. Ils ont été placés en détention provisoire, pour éviter tout risque de concertation et le renouvellement des faits.