Ain : le prochain abaissement partiel du Rhône prévu en 2025

L’abaissement du Rhône, au niveau du pont de Grésin, en 2021.
L’abaissement du Rhône, au niveau du pont de Grésin, en 2021.

Tous les quatre ans, des opérations d’abaissement, anciennement appelées « Chasses du Rhône », doivent se tenir.

Le but ? Evacuer les sédiments accumulés (argile, sable, limon), dans la retenue suisse de Verbois, pour empêcher un risque d’inondation de Genève, particulièrement du quartier de la Jonction, situé au confluent du Rhône et de l’Arve. L’opération est menée par la CNR, les Services industriels de Genève et la Société des forces motrices de Chancy-Pougny.

Lors des deux dernières opérations, en 2016 et 2021 (repoussée d’un an en raison de la pandémie), un nouveau mode opératoire a été adopté : celui d’un abaissement partiel des retenues. Bien plus respectueux de l’environnement, il permet d’éviter des conséquences désastreuses sur la faune piscicole. « Si je devais souligner un grand progrès à partir de 2016, c’est que les Suisses se sont alignés sur le critère du taux de matière en suspension des sédiments, qui est appliqué en France, depuis le début des années 80, indique Laurent Tonini. Ce taux ne doit pas dépasser 5 grammes par litre en moyenne, sur toute l’opération ; c’est un indicateur de compatibilité de la concentration des sédiments avec la biodiversité. »

Les arrêtés interpréfectoraux laissent la possibilité de réaliser l’abaissement, tous les trois ou quatre ans. Mais, en réalité, le déclencheur de l’opération reste le niveau de comblement de Verrebois. « Ce niveau ne doit pas excéder 5 millions de m3 de sédiments. A l’heure actuelle, on est à peu près à 3,1 millions, donc on a le temps d’attendre 2025. »