L’association Le Thairoyr n’est pas obnubilée par l’église de Thairy. Désireuse de préserver le patrimoine de Thairy, mais aussi de Thérens, Crache et Norcier, elle défend avec conviction l’intérêt de maintenir une école au cœur du premier hameau cité.
Alors que la croissance démographique n’en a pas fini de faire grossir Saint-Julien, Bénédicte Daudin qualifie l’établissement scolaire de « soupape de sécurité pour la commune. Si on veut que nos hameaux soient encore vivants, il faut conserver l’école, par laquelle beaucoup d’habitants sont passés. C’est une école de village avec de beaux projets. Pour l’instant, une fermeture n’est en tout cas pas à l’ordre du jour. »
Au contraire : un agrandissement pourrait s’avérer pertinent à l’avenir, même si l’éloignement de cette école élémentaire publique par rapport aux autres établissements est source de contraintes non négligeables. « Les enfants doivent prendre un minibus pour aller manger à Nelson-Mandela le midi, souligne la présidente du Thairoyr. Autre inconvénient, il n’y a pas d’accueil périscolaire, ce qui fait que certains parents ont tendance à envoyer leur progéniture dans le privé. Mettre du périscolaire pour une poignée d’élèves coûte cher. »
Des élèves de Nelson-Mandela à Thairy ?
L’école de Thairy, à taille humaine, compte une quarantaine d’élèves, répartis en deux classes (un double et un triple niveaux). Il est notamment question d’y transférer « des enfants en difficulté scolaire à Nelson-Mandela », école déjà pleine comme un œuf, alors qu’elle n’a ouvert ses portes qu’en 2020.