Lyon : un enseignant découvre que la moitié de ses élèves ont utilisé l’intelligence artificielle ChatGPT pour rédiger leurs copies

ChatGPT est un robot conversationnel, basé sur l’intelligence artificielle, capable de disserter sur n’importe quel sujet.
ChatGPT est un robot conversationnel, basé sur l’intelligence artificielle, capable de disserter sur n’importe quel sujet.

Stéphane Bonvallet est intervenant en sciences du handicap. Lors d’une session il y a quelques semaines, il demande à 14 de ses élèves de rédiger un devoir sur le sujet « Définir les grands traits de l’approche médicale du handicap en Europe ». Lors de la remise des copies, le conférencier remarque rapidement des similarités entre plusieurs écrits : mêmes arguments, même ordre d’idées, même manière de rédiger.

« L’une des apprenantes est venue me trouver pour m’expliquer que le groupe avait utilisé l’application ChatGPT pour la rédaction de mon devoir », explique-t-il en vidéo. Au total, sur ses 14 étudiants, 7 ont utilisé cette intelligence artificielle.

ChatGPT interdit dans les écoles new-yorkaises

ChatGPT est un chatbot développé par la startup californienne OpenAI. Il s’agit d’un robot conversationnel basé sur l’intelligence artificielle et dont les capacités sont bluffantes. Il comprend le langage humain, peut simuler des conversations et produire des textes écrits très précis.

Dès son lancement fin novembre, il a très vite été caractérisé de révolutionnaire, tant il est capable de générer des réponses détaillées sur tous les sujets imaginables.

L’outil a donc été très vite utilisé dans le milieu professionnel et scolaire. À New York, le département de l’Éducation a pris la décision de l’interdire dans les écoles, au début du mois. Une porte-parole pointe du doigt « des impacts négatifs sur l’apprentissage des élèves et des préoccupations concernant la sécurité et l’exactitude du contenu ».

De nouvelles problématiques pour l’éducation

Stéphane Bonvallet ne serait donc pas le seul à avoir été confronté à un tel problème. Seulement, d’un point de vue légal « il n’y a pas de problème », explique-t-il. Tant que cette pratique n’est pas interdite dans les établissements, il n’est pas possible de la sanctionner. L’intervenant s’est donc résigné à mettre la même note aux élèves concernés : 11,75.

À juste titre, l’enseignant se demande si cette pratique va se généraliser dans l’éducation et appelle à « ouvrir le dialogue ».