Une étude estime à 730 personnes le nombre de sans-abri à Genève

«La solution à la mendicité et au sans-abrisme ne peut être que politique», estime un travailleur social.
«La solution à la mendicité et au sans-abrisme ne peut être que politique», estime un travailleur social. - DRK

Les statistiques sur les personnes sans-abri sont rares. L’étude de l’Université de Genève, commandée par la Ville, quantifie pour la première fois le phénomène au bout du lac.

Le profil des sans-abri

Près de neuf personnes sur dix ne bénéficient pas d’un statut de résidence et plus de la moitié de cette population est à Genève depuis au moins six mois. Les populations possédant un statut de résidence ne représentent que 13,1 % des usagers des hébergements d’urgence.

Proportion plus importante de personnes migrantes

C’est une particularité genevoise. « Ailleurs, le sans-abrisme touche un public plus local. L’intervention des collectivités publiques à Genève est aussi plus marquée que dans d’autres pays, car la réponse est plutôt du domaine des associations », précise Thomas Vogel, chercheur à l’université. Ailleurs, il est aussi souvent demandé aux usagers de ces structures de soutien et d’accueil une très modeste contribution.

Repas gratuits offerts par la Ville de Genève

Une file de personnes s’allonge tous les jours au club social rive gauche et à l’Espace enfants-parents Saint-Gervais ; pour les personnes en grande difficulté, c’est une solution de secours. Un autre lieu comme le Bateau, sur le lac, offre accueil et repas, ouvert à tous. Séverine Meunier, la responsable du Point d’eau à Genève est convaincue : « Un SDF doit rompre avec la course aux prestations pour se remettre sur des rails. La première étape pour réexister est d’avoir une adresse. Il est urgent que le politique prenne conscience qu’il faut se poser pour redémarrer ! »