A la tête de la Mairie de Massongy depuis 2020, Sandrine Déturche a du pain sur la planche. Elle dévoile les ambitions de son équipe pour ce village de 1 600 habitants jusqu’à présent épargné par une trop forte urbanisation.
La mairie a déménagé dans le presbytère. Quand cela s’est-il passé ?
Fin novembre 2021 mais nous n’avons pas encore fait d’inauguration officielle. Nous avons eu pas mal de soucis sur la livraison : malfaçons, explosion des coûts, Covid… On a un peu galéré. Il y a les locaux techniques en bas ; au premier étage, les services municipaux ; au deuxième, les bureaux du maire et des élus, et au troisième, la salle du conseil et des mariages. Aujourd’hui, c’est un vrai confort de travail pour les agents. Nous sommes ravis car l’ancienne mairie était vraiment spartiate et on manquait d’espace.
Quel est le projet prioritaire de votre mandat ?
La création d’une auberge communale dans l’ancienne mairie, afin de développer la vie locale, les commerces. C’est ce qu’on avait vendu dans notre programme électoral. Il regrouperait un lieu pour se restaurer ainsi que d’autres services – un point Poste, relais colis, pain, presse – afin qu’on retrouve tous les commerces de proximité qu’on a perdus. On aimerait ouvrir à l’été 2025. Nous cherchons actuellement un gérant pour bâtir le projet avec lui (voir ci-dessous).
Comment la salle des fêtes va-t-elle évoluer ?
On aimerait qu’elle soit dédiée exclusivement à l’école et au restaurant scolaire. On a besoin de place pour l’accueil périscolaire. Nous avons 200 élèves dont 134 sont accueillis le midi car nous avons la volonté d’accueillir tout le monde. Nous avons réalisé un gros travail de restructuration du service périscolaire : beaucoup d’embauches, structuration des locaux, on s’est remis dans les clous vis-à-vis de la CAF car la précédente municipalité avait perdu les financements.
Et le domaine de Quincy ?
On va faire ce qu’on a dit, c’est-à-dire un lieu dédié à la culture et aux associations avec une nouvelle salle des fêtes. Il faudra aussi qu’on restructure le petit théâtre car au niveau de la sécurité, on n’est pas aux normes. Le lieu est insalubre. Il faudra proposer un ou plusieurs espaces. C’est assez urgent mais ça prendra au moins deux mandats car les chantiers coûtent presque le double de ce qu’ils coûtaient avant le Covid suite à l’augmentation des matières premières.
Comment avance le projet de couveuse agricole ?
Un scénario a été validé mais c’est la partie finances qui bloque. Il s’agit de créer une fabrique à maraîcher où ceux-ci seraient formés par le Gaec de Quincy, On sème. Aujourd’hui, ils sont dans un lieu très sommaire voire dangereux. Ce qu’il se profile donc : un hangar pour les machines au fond du terrain et un bâtiment à l’entrée pour des bureaux, une cuisine d’un côté, et de l’autre, une légumerie, une conserverie et des chambres froides.
Prix de l’immobilier en hausse
« On a eu pas mal de constructions donc nous avions peur que les effectifs explosent à l’école, mais ils sont stables, indique Sandrine Déturche. Nous n’avons pas de grands ensembles prévus sur Massongy. La maison individuelle, ce n’est pas ce qui fait exploser la démographie. A noter que les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté. Nous étions un village moins cher que d’autres mais ce n’est plus du tout le cas. »