Ciao Virgin Radio, revoilà Europe 2. Dimanche 1er janvier, la station a retrouvé son ancienne appellation, utilisée de 1986 à 2006. Un retour aux sources, annoncé cet été, qui vise à reconquérir les 25- 49 ans et relancer des audiences au plus bas. Pour Stéphane Bosc, le directeur général des radios musicales du groupe Lagardère, il s’agit de « fédérer autour de la musique que nous souhaitons mettre en avant et accompagner de nouveaux artistes », explique-t-il au Parisien.
Virgin Radio aura existé pendant 15 ans. À l’époque, Europe 2 avait choisi de changer de nom pour conquérir un nouveau public, plus jeune, et avec la volonté de devenir la première radio musicale de France. Le nom n’est pas choisi au hasard : à l’époque Virgin est une marque emblématique en matière de culture, rappelle Cyril Lacarrière sur France Inter.
Un choix stratégique
Seulement, pour s’appeler Virgin Radio, le groupe Lagardère devait payer licence d’utilisation s’élevant entre 200 000 et 300 000 euros par an, selon France Inter. Un coût élevé pour la station qui a enregistré un plus bas historique sur la période septembre-octobre, avec 2,6 % d’audience cumulée selon Médiamétrie. Fin 2007, avant de devenir Virgin Radio, la station réalisait encore 6,3 % d’audience cumulée.
« Il fallait un électrochoc », confie le propriétaire de la station au Monde. « L’audience de la radio par les 13-24 ans a perdu vingt points [en audience cumulée] en cinq ans. »
Europe 2 souhaite également se rapprocher de sa grande sœur, Europe 1. « Cela permet de faire des croisements de contenu et de promotion. On est beaucoup plus forts quand on est deux », indique Stéphane Bosc au Parisien.
Un changement côté musique
Concrètement, est-ce que ça change quelque chose pour les auditeurs ? Côté émissions, Guillaume Genton a pris le contrôle de la matinale « Morning sans filtre » à la rentrée, succédant au « Virgin Tonic » de Manu Payet. En soirée, l’animateur Mikl voit son format d’émission évoluer, avec deux programmes différents. L’« Europe 2 Lab » de 20 heures à 22 heures, avec des interviews d’artistes, et le « Happy Rock Hours » de 22 heures à minuit, consacrée à la musique rock.
De la même manière, la programmation musicale prend un autre tournant en mettant de côté l’électro pour retrouver un son pop-rock, propre à sa marque d’origine.