Quelques jours seulement après avoir entamé la saison hivernale, nombre de stations de ski sont obligées de fermer leurs pistes. Selon Domaines skiables de France (DSF), la douceur et la pluie des derniers jours ont conduit à la fermeture de la moitié des pistes en France.
Mercredi 21 décembre, la station du Semnoz annonçait la fermeture de la quasi-totalité de ses pistes, en raison des « mauvaises conditions météo ». Pourtant, les stations des Alpes du Sud, avec trois quarts des pistes ouvertes, et des Alpes du Nord sont les moins pénalisées.
Moins d’un quart des pistes ouvertes dans le Jura
La situation est plus préoccupante dans les autres massifs, comme les Pyrénées où un quart de pistes sont ouvertes. Dans les Vosges et le Jura, moins d’un quart des pistes sont ouvertes. Par endroits le manteau neigeux ne dépasse pas les deux centimètres à 1 300 m d’altitude dans le Jura, relève Le Parisien.
Les stations doivent alors composer avec ces conditions climatiques. Dans la station de la Schlucht dans le massif des Vosges, par exemple, le télésiège est ouvert aux vacanciers pour pouvoir randonner, raconte France Bleu. Au Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme, la station a relancé ses activités d’été le 24 décembre. Les touristes peuvent ainsi s’adonner à l’accrobranche, à la tyrolienne et aux trottinettes tout-terrain.
Un enneigement menacé par le réchauffement climatique
Comme le souligne Meteo-Alpes sur son compte Facebook, l’absence de neige en basse montagne pour Noël n’est pas un phénomène récent. Depuis 2013, 7 Noël sur 10 se sont passés de neige, vers 1000 mètres d’altitude.
Un constat partagé par le maire de La Plagne-Tarentaise. « On constate de plus en plus de difficultés début décembre, et la neige tombe de plus en plus en altitude, sur les versants exposés au nord », déclare l’édile auprès de l’AFP.
Selon Météo France, les régions de montagne sont plus touchées que les plaines par le changement climatique, puisque l’élévation des températures y est plus forte qu’en moyenne sur la planète. Ainsi, à l’horizon 2050, quel que soit le scénario de concentrations en gaz à effet de serre, les projections indiquent une réduction de la durée d’enneigement de plusieurs semaines et de l’épaisseur moyenne hivernale de 10 à 40 %, en moyenne montagne.