Parmi les projets d’énergies renouvelables du Bourget-du-Lac, il en est un qui va ressusciter le passé : la centrale hydroélectrique du nant Varon. « Cette centrale était très utilisée au XIXe siècle par la papeterie de la Serraz et une soierie, qui étaient alimentées par la source du Varon, explique le maire de la commune, Nicolas Mercat. Mais on suppose qu’elle était déjà utilisée au Moyen-Âge. » Cette usine désaffectée allait jusqu’à la cascade, et l’équipe municipale actuelle veut relancer le concept. « Il faut tout refaire ! Mais l’étude est en cours… »
Complémentaire avec le photovoltaïque
D’autant que les contraintes sont bien plus importantes qu’à l’époque, notamment vis-à-vis de l’environnement. Aujourd’hui, plus question d’utiliser l’eau de la source toute l’année car il existe des débits réservés à respecter. « L’idée sera justement d’utiliser cette centrale plutôt l’hiver, et idéalement pas du tout l’été où le débit est moins important, ajoute le maire. Cela permettra d’être aussi complémentaires avec les panneaux photovoltaïques. » La future centrale pourrait donc opérer de novembre à avril pour produire de l’énergie, qui sera directement remise sur le réseau. C’est l’association citoyenne Eau et soleil du lac qui s’occupera de tout, notamment de la gestion de la structure.
Plusieurs études environnementales sont donc à lancer, ce qui donne un calendrier « encore assez flou ». « Le retour sur investissement lui-même se fera sur le long terme, on envisage une quinzaine d’années », précise Nicolas Mercat. L’investissement, lui, devrait être d’environ 1,2 million d’euros.