Au club de karaté d’Albertville, on vise «l’harmonie» depuis 40 ans

Michel Muller, professeur de 8e dan, et Nicolas Conté, professeur principal du club. Ci-dessus et ci-dessous, des entraînements durant le Covid.
Michel Muller, professeur de 8e dan, et Nicolas Conté, professeur principal du club. Ci-dessus et ci-dessous, des entraînements durant le Covid. - Photos fournies par Nicolas Conté

«   Le karaté, c’est une discipline qui allie autant l’activité physique que l’amélioration du caractère et du fonctionnement », décrit Nicolas Conté, professeur principal du club de karaté depuis trois saisons. Selon lui, c’est cette association du physique et de l’état d’esprit qui explique à la fois le succès du club et sa persistance, même pendant le Covid. Ils sont une vingtaine ce jeudi soir, divisés en groupes de niveaux, à enchaîner des mouvements et à se livrer de courts combats « Et encore, là il n’y a pas beaucoup de monde », glisse le professeur.

Depuis 2020, le club est passé de 6 à 37 membres adultes dont 11 nouveaux cette année, et d’une quinzaine à plus de cinquante enfants. L’enseignement est basé sur la self-défense dans un contexte d’agression. Si Nicolas Conté est le seul professeur à plein-temps du club, quatre autres personnes animent régulièrement les cours de manière bénévole et il arrive au club d’organiser des stages avec des professeurs éminents de karaté. C’était le cas par exemple samedi 19 novembre, avec Michel Muller, 8e dan.

« À la fin des entraînements, je donne toujours un petit cours de philosophie ou d’histoire, explique Nicolas Conté. Ça rajoute du sens et beaucoup sont restés pour ça. À toutes les questions qu’on se pose, le karaté apporte beaucoup de réponses. » Le programme de ces cours est prévu d’avance ainsi que les connaissances attendues par les élèves de chaque niveau.

Des valeurs au cœur de la pratique

Respect, politesse, courtoisie et surtout confiance en soi sont les valeurs principales que le professeur cherche à inculquer à ses élèves. Selon lui, le karaté a un but d’harmonie « avec soi-même, avec les autres, avec le monde » : les pratiquants cherchent à prendre confiance en eux et à être utiles aux autres. « Par exemple, si quelqu’un est agressé, on le défend », imagine le professeur.

En plus de ces valeurs classiques des arts martiaux, Nicolas Conté assure qu’au club d’Albertville, « il y a plein de personnes différentes, on a tous les âges, les tailles, les cultures, les religions… Tout le monde fait pareil, tout le monde est accepté. »

Le professeur se souvient avoir vu ces enseignements appliqués de manière concrète. « L’état d’esprit des arts martiaux, c’est de toujours progresser et de toujours s’entraîner. J’ai créé une chaîne Youtube pour aider les élèves à continuer à s’entraîner pendant le premier confinement. Pendant le deuxième confinement, on s’entraînait dehors dans la neige ! Évidemment, on ne se touchait pas et on respectait les gestes barrière. Mes élèves m’ont impressionné », raconte Nicolas Conté.