Le procès en appel de Nicolas Sarkozy dans l’affaire « des écoutes »

Le périple judiciaire de Nicolas Sarkozy se poursuit, cette fois en appel, pour l’affaire dite des écoutes.
Le périple judiciaire de Nicolas Sarkozy se poursuit, cette fois en appel, pour l’affaire dite des écoutes. - Capture d’écran Youtube L’Echo Touristique

Après la condamnation, l’appel

Depuis lundi 5 décembre, Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République française, est de nouveau devant la justice. Cette fois pour juger de son pourvoi en appel dans l’affaire dite « des écoutes », après sa condamnation à trois ans de prison (dont 1 ferme) en mars 2021. Le 2e président français, après Jacques Chirac en 2011, à avoir été condamné par la justice.

Devant les juges, il a continué à nier les faits et affirme « Les mots sont forts : corruption, trafic d’influence. Je suis ancien président de la République, je n’ai jamais corrompu qui que ce soit ». « Quand on est innocent, on est indigné. Je viens ici défendre mon honneur qui a été bafoué dans des conditions invraisemblables. Je viens convaincre la cour que je n’ai rien fait. »

Une affaire compliquée

Les présentations de Nicolas Sarkozy devant la justice sont liées à la fois aux soupçons de financements libyens lors de sa campagne présidentielle de 2007, à l’affaire Liliane Bettencourt et de corruption avec l’ex haut magistrat Gilbert Azibert, avec qui, contre promesse (non tenue) d’un poste prestigieux à Monaco, il avait tenté d’influencer la cour de cassation. En 2012, après son départ de l’Élysée, il est mis sur écoute et l’enquête révèle l’existence entre lui et son avocat Thierry Herzog, d’une ligne téléphonique spéciale ouverte au nom de Paul Bistmuth.

Thierry Herzog et Gilbert Azibert ont eux aussi été condamnés en 2021.

Une affaire embrouillée

Très ramifiées, embrouillées même ces affaires au plus haut de l’État, selon les accusés présentent des zones d’ombre et surtout un manque de preuves. « Madame la présidente, je suis avocat, j’ai toujours appris qu’avec des indices graves et concordants, on vous mettait en examen, mais pour condamner, il faut des preuves. Où sont les preuves ? », a lancé l’ancien président lundi à l’audience. Affirmant aussi qu’il allait s’expliquer sur toutes les écoutes.

Le procès est amené à durer jusqu’au 16 décembre. Les prévenus qui s’affichent très combatifs auront-ils gain de cause ? Rien n’est moins sur et tout cela pourrait se poursuivre devant la cour de cassation.