Ugine : chez les Pépin-Donat, la peinture est une seconde nature

Depuis l'enfance, Jessica et Jérôme ont été imprégnés par la peinture.
Depuis l'enfance, Jessica et Jérôme ont été imprégnés par la peinture.

Leur père Bruno a tenu, avec son épouse et pendant près de quarante ans, cette entreprise de peinture en bâtiment purement uginoise qu’il a créée en 1985 sous le nom de Ugi Peintures, jusqu’en 2002. L’activité s’épanouit maintenant en nom propre au 6 avenue de Serbie et ne se limite pas à la peinture : Pépin Donat est également plaquiste, sableur, poseur de revêtements au sol… «  Après le Covid, les gens ont envie de nouveau  », constate Jérôme. Un changement mental et physique (bien)venu de l’intérieur. L’entreprise est de plus labellisée RGE (Reconnu garant de l’environnement). Son principal souci est d’avoir en permanence « du personnel qualifié et motivé  » pour rester, 5 hommes et 2 femmes à ce jour. Sur le plan du boulot, le professionnel concède : «  Le travail est moins pénible qu’avant, les matériaux sont plus légers.  » Bruno, présent dans les bureaux et toujours au courant des affaires, ajoute qu’«  il n’y a pas de pénurie de matériaux, les délais ça va, on arrive à se faire livrer, mais les hausses de prix, c’est plus 20 %.  »

« Il n’y a plus d’apprentissage réel »

Le véritable changement, ce sont les machines : « Quand j’ai attaqué, il y a 40 ans, le placo, on le montait à la main. Maintenant les grues l’amènent aux étages, mais dans le travail lui-même, il n’y a pas eu de gros chamboulements, c’est avant tout manuel. » Du matériel qui facilite l’exercice du métier ? « Oui, l’informatique est une évolution dans le métrage (calcul des superficies, NDLR) aussi, là où je mettais avant une semaine pour 100 logements, il ne faut aujourd’hui que 2 heures. »

Plutôt une pénurie chez les jeunes alors : « À La Ravoire, jadis, on comptait 350 apprentis, maintenant, ils sont 3. Il n’y a plus d’apprentissage réel. Pourtant, au début, les revenus sont souvent plus importants qu’à l’usine, autour de 2 500 € contre 1 800 €. J’ai gardé des ouvriers durant 30 ans. Et on paye les femmes au même niveau que les hommes.  »

L’entreprise travaille autant chez le particulier qu’en collectivités (actuellement à l’Ehpad, dû à son expérience dans le milieu médical). Jérôme souligne : «  Avant la Sem4v, les interlocuteurs aux HLM étaient plus humains, la qualité du travail primait sur le prix (…).  » Sponsor du handball Albertville-Ugine (Assau), Pépin Donat parlera couleurs et nuances au Festival du jeu et du jouet les 3 et 4 décembre dans le complexe sportif. Pour que les enfants ne s’emmêlent plus les pinceaux !