Sciez
Entouré de Michel Requet et de Marie-Christine Fourmaintraux, Bernard Huvenne présente la philosophie de sa liste « Sciez génération future ».
Si vous êtes à l’origine de cette liste, vous ne comptiez pas en prendre la tête. Pourquoi ce changement ?
Bernard Huvenne : Initialement, avec Michel Requet, nous souhaitions juste faire bénéficier à quelqu’un de notre expérience municipale. Ça ne s’est pas fait de cette manière car, si les gens qui nous entourent sont tout à fait capables, ils avaient peur de manquer de maturité dans la gestion communale. Sachant que notre liste est presque entièrement renouvelée par rapport à celle de 2014.
Qu’est-ce qui vous a poussé à monter cette équipe ?
B.H : Nous avons rencontré beaucoup de Sciezois qui nous expliquaient que si nous n’étions pas candidats, ils n’iraient pas voter. Car l’élection, telle qu’elle nous est présentée c’est bonnet blanc et blanc bonnet. C’est le maire face à une partie de son ancienne équipe, qui ont toujours voté dans le même sens. Notre liste doit répondre à une attente, à ce ras-le-bol exprimé par les habitants autour de l’aménagement routier et de cet urbanisme désorganisé et galopant. Pas de trottoirs, pas de pistes cyclables, pas de parkings, des immeubles un peu partout… Ça fait beaucoup.
Marie-Christine Fourmaintraux : Rien ne bouge à Sciez à part les constructions d’immeubles !
Michel Requet : Quand on commence à lire le programme du maire qui nous explique qu’aujourd’hui il est écolo et contre l’urbanisme, ça nous fait sourire…
Pourtant vous étiez prêts à vous allier à lui lors de ces élections…
B.H : Oui, car je pense que nous aurions pu infléchir sa politique. On avait demandé des postes d’adjoints significatifs. Si ça tournait mal, on aurait immédiatement mis notre démission dans la balance. Aujourd’hui, les Sciezois reprochent au maire de tout décider tout seul. Il faut changer ça.
C’est-à-dire ?
B.H : On veut engager des discussions avec les habitants. Prenons un cas concret : le CAS. Le bâtiment est trop vétuste. Est-ce qu’il faut le raser et reconstruire ou le réaménager ? Réalisons des études à ce sujet et présentons les résultats aux habitants pour leur demander ce qu’ils souhaitent.
Quel est votre remède pour un urbanisme plus harmonieux ?
B.H : Plutôt que de faire du coup par coup, il nous faut une vision globale. Disposer d’un plan d’aménagement sur 5-10 ans. Pour résumer, ce qu’on veut, c’est que les gens puissent dire qu’il fait bon vivre à Sciez. Qu’on est content d’y habiter.
M.R : On construit des choses qui n’ont rien à voir avec la commune. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. L’important, c’est de geler des périmètres pour prendre le temps de voir ce qu’on peut y faire. La municipalité a déjà 650 logements dans les cartons. Il ne faut pas les ériger n’importe comment !
L’installation d’une maison de santé est-elle une nécessité ?
B.H : Oui, je dirais même une nécessité absolue. La municipalité avait acheté une maison dans ce but mais elle n’en a rien fait. Je pense que l’on a besoin de lancer une étude et qu’il serait intelligent de se regrouper avec les villages de la Presqu’île dans cette réflexion pour favoriser l’accueil de généralistes et de spécialistes.