L’agglo d’Albertville bénéficie d’une «cagnotte de 18 millions d’euros»

Lors de l’examen du débat d’orientation budgétaire (qui ne donne pas lieu à une délibération mais à un simple échange entre élus), les conseillers communautaires étudient les prévisions des grandes masses des dépenses et recettes de l’exercice budgétaire 2023, avant le vote du budget qui intervient plus tard et rentre plus dans le détail.

Une somme qui perd de la valeur au regard de l’infation actuelle

A cette occasion, François Rieu, maire de Grignon et élu d’opposition au conseil communautaire a interpellé la majorité sur les excédents cumulés ces dernières années au budget d’Arlysere et qui commencent à former une somme plus que rondelette. « C’est clair qu’il faut faire des budgets à l’économie. Mais, je trouve qu’au fil des années on a accumulé une cagnotte qui doit être en gros de 18 millions d’euros.Cette somme n’est évidemment pas placée et ne rapporte rien et ainsi elle perd du pouvoir d’achat chaque année. A un moment donné, il faut arriver à investir cet argent au service de la population plutôt que de le voir perdre de la valeur. Finalement, on a fait payer des impôts pour rien aux habitants. Aujourd’hui, on a 7 à 10% d’inflation, plus dans l’énergie et le bâtiment. C’est un peu dommage par rapport à des projets qui sont attendus sur le territoire ».

Une « cagnotte » qui n’a pas été dénoncée par la chambre régionale des comptes

Christian Raucaz lui répond que « la Chambre régionale des comptes a remarqué une bonne gestion financière de l’agglomération. On n’a pas eu de sa part une observation disant  : «Vous avez une avance d’argent à dépenser»  ». François Rieu se souvient avoir eu une observation dans ce sens de la trésorerie sur sa commune pour seulement 600 000 euros. Et d’insister  : « Je ne suis pas sûr que continuer à cagnotter des millions comme cela soit très utile à la population »

De quoi faire face aux dépenses d’énergie notamment de l’année 2023

Franck Lombard, le président d’Arlysère, estime que « l’on a des budgets très contraints sur l’eau et l’assainissement. Pendant 2 ou 3 ans, il va falloir accompagner ces derniers ». Sauf que le budget principal (où sont inscrits les 18 millions d’euros en question) ne peut abonder le budget de l’eau et de l’assainissement. Le président précise qu’il pense « à se prêter de l’argent à soi-même et éviter ainsi des frais financiers ». Il ajoute que cette somme va aussi permettre d’affronter l’année 2023 qui est assez incertaine. « Sur l’aspect financier, on sait qu’on a pas de souci à se faire, qu’on a un matelas qui nous permettra de subvenir à des hausses de prix, notamment sur l’énergie. On imagine ce que va être le coût de l’énergie dans nos piscines. Et on a un très gros travail à faire sur notre propre patrimoine, d’optimisation des dépenses énergétiques de nos bâtiments ». Et le président de conclure  : « Oui, il faut qu’on investisse, tu as raison François. Mais, il faut garder un peu de prudence. Ça risque d’être compliqué en 2023 ».  

A lire aussi  :