Jean Rossat en rigole. « En 69 ans, j’aurai fait 60 mètres ». Manière d’expliquer qu’il vit aujourd’hui dans la maison familiale des Rossat à Arthaz-Pont-Notre-Dame, à quelques pas de la pièce où il est né en 1953. Mais avec les mots croisés, il aura quand même sacrément voyagé, sans parler de sa parenthèse de 25 ans aux Carroz-d’Arâches. « Je me suis rendu compte que l’idée de surdimensionner des grilles de mots croisés pour en faire des animations plaisait. »
Alors, après sa grille de 14 000 cases qui lança sa carrière de verbicruciste à Annecy, Jean Rossat multiplia les projets comme celui-là.
Une grille sur la façade d’une mairie
En 1990, il créa une grille de 16 800 cases sur la façade de la mairie d’Is-sur-Tille, à côté de Dijon.
En 1991, il a aussi fait une grille sur un terrain de rugby. Ses grilles ont aussi servi de zones d’atterrissage pour le Bataillon de Joinville lors de championnats de parachutisme de précision. Grâce aux mots croisés, il a vu les Etats-Unis ou plus récemment Saint-Pierre-et-Miquelon.
Un acte manqué pour le Tour de France à La Roche
À Lyon, des chaises situées à Fourvière et faites en acier inoxydable sont des œuvres d’art ornées de mots croisés. Là encore, Jean Rossat est derrière ce projet. En 2020, il aurait dû faire une grande grille à La Roche-sur-Foron pour le passage du Tour de France, mais le Covid a eu raison de cette animation.
Le quotidien du verbicruciste est tout de même bien rempli. Il réalise les grilles pour le mensuel gratuit « Le Coup d’Œil » (à retrouver chez les boulangers et dans les salles d’attente de Haute-Savoie, de Savoie et de l’Ain). Depuis 1991, il diffuse une revue intitulée « Eskimos » dont 88 numéros sortis à raison de 3 par an. Enfin, il va reprendre la chronique des mots fléchés de l’Almanach savoyard à partir de l’an prochain.