Au menu du jour, baptisé rallye d’instruction, le commandant Duchenet a prévu un parcours de 8,5 km dans la forêt, avec trois ateliers disséminés tout au long. Le premier, police judiciaire et préservation de scène d’investigation, avec le major Dudieu, ex-patron de la cellule d’identification criminelle de l’Ain. Le second, avec le major Junod, montage et démontage d’arme ; le troisième, maîtrise d’un adversaire avec le major Michel.
« La difficulté, explique Eric Duchenet, c’est d’être efficace et réactif à chaud. Vous venez de courir, vous êtes essoufflé, sous pression, et il faut conserver son sang-froid et sa lucidité. C’est pour cela qu’on a choisi de faire l’exercice sur le terrain. C’est complètement différent d’un exercice en salle. On est en situation réelle… » Tout est néanmoins prévu, il y a même un poste infirmier tenu par un moniteur secouriste en cas de pépin.
Le parcours n’est pas chronométré, ce n’est pas une compétition. Néanmoins, les « élèves », pour certains déjà bien aguerris, sont notés pour validation. « Il n’y a pas de faute éliminatoire, hormis un manquement de sécurité dans le maniement des armes, vous le comprendrez aisément. La Réserve, ce n’est pas un agrément, c’est un vrai travail de gendarme, pas le droit à l’erreur ! »
Lola la Gessienne s’en sortira bien. « Il y a juste au premier atelier, sur les règlements, où j’ai eu besoin de recoller un peu les neurones après l’effort pour me concentrer sur mes réponses ; mais ça l’a fait ! » Ses résultats ont été validés, elle est satisfaite, « malgré les ampoules aux pieds ; pas évident de courir en rangers, j’aurais dû mettre des baskets ! », sourit-elle, à peine éprouvée par l’effort. Dimanche, elle sera en mission avec la brigade d’Ornex. En pleine forme.
