L’avenir de Twitter semble désormais incertain. Alors qu’Elon Musk assure avoir « libéré l’oiseau », le rachat du réseau social par l’homme le plus riche de la planète amène bon nombre d’interrogations pour l’une des plateformes les plus influentes au monde. Le PDG de Tesla avait jusqu’à ce vendredi 28 octobre pour finaliser l’opération à 44 milliards de dollars, qui traîne depuis fin avril.
Dans la foulée de son acquisition, jeudi, Elon Musk a pris la décision de licencier les principaux. Le PDG Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal, la responsable des affaires juridiques Vijaya Gadde et l’avocat général Sean Edgett auraient été expulsés, rapporte le Washington Post.
Une ode à la « liberté d’expression »
Alors quid de l’avenir du réseau social ? Elon Musk est connu pour sa position de fervent défenseur de la liberté d’expression et a déjà fait savoir qu’il souhaitait assouplir la modération. De quoi faire craindre un possible regain d’abus et de désinformation sur la plateforme. Par ailleurs, il a déjà ouvert la porte au retour de Donald Trump, banni de Twitter peu de temps après l’assaut du capitole en janvier 2021.
Malgré cela, Elon Musk a voulu rassurer les annonceurs, affirmant qu’il voulait permettre à toutes les opinions de s’exprimer, sans en faire une plateforme « infernale » où tout peut être dit « sans conséquences ». « La raison pour laquelle j’ai racheté Twitter est parce qu’il est important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peut débattre de façon saine, sans recourir à la violence », a écrit le milliardaire dans un message destiné aux annonceurs.
Twitter, la prochaine « super application »
Elon Musk semble en tout cas vouloir refaçonner Twitter comme il l’entend. Il pourrait notamment s’en servir pour créer « X, l’application de tout ». Par le passé, il avait déjà lancé l’idée de faire de Twitter la prochaine « super application », à l’image de la plateforme multifacettes WeChat en Chine. « Elle fait tout. C’est un peu comme Twitter, plus PayPal, plus tout un tas de choses réunies en une seule, avec une excellente interface. C’est vraiment une excellente application, et nous n’avons rien de tel en dehors de la Chine », avait déclaré Elon Musk à ce sujet, au mois de mai dernier.
Début octobre, il a indiqué que Twitter était « un accélérateur de l’idée originale de X.com », sa toute première société fondée en 1999, une banque en ligne ensuite absorbée par PayPal. En 2017, Elon Musk avait racheté le nom de domaine X.com à Paypal, visiblement décidé à mener à bien son idée originelle.
