Bientôt une police pluricommunale répartie entre Gilly et Grignon ?

Si elle est mise en place, la police pluricommunale dépendra d’un syndicat intercommunal.
Si elle est mise en place, la police pluricommunale dépendra d’un syndicat intercommunal.

«   On a tous les mêmes problématiques de petites incivilités dans nos villages, décrit le maire de Grignon, François Rieu. Des histoires de voisinages, de décharges sauvages, de stationnement devant l’école… » Appeler la gendarmerie pour chaque « microdossier » devient hors de propos.

« On a d’excellents rapports avec la gendarmerie, précise l’édile. Ils interviennent quand on les appelle, mais ils n’ont pas assez de moyens. » Cette police pluricommunale permettrait de prendre pleinement en charge « des bricoles difficiles à gérer par des élus », par une personne « plus officielle ».

Mais le budget de ces petites communes ne permet pas la mise en place d’une police municipale classique. La solution : créer un Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU), un nouvel échelon administratif financé par plusieurs communes.

Quel type d’interventions ?

« On partirait sur des gardes champêtres, qui pourraient à la fois gérer les incivilités urbaines, comme des soucis de stationnement, mais aussi environnementales et rurales, imagine François Rieu. L’idée, c’est d’avoir une police de proximité éducative, qui connaît les habitants et les jeunes, pour remettre du lien partout et de la discipline à certains endroits. »

Pour commencer, elle démarrerait avec un agent pour les deux villages. À l’origine, les communes envisageaient de se partager quatre agents. En effet, selon François Rieu, quatre villages ont démarré cette réflexion : Gilly et Grignon, mais également Frontenex et Tournon.

Si la création de cette police est votée par le conseil, le maire ne ferme pas la porte aux autres communes qui pourraient changer d’avis et souhaiteraient rejoindre le projet : « Le fait de créer un SIVU permet de grossir en ajoutant d’autres communes, car il suffit qu’elles adhèrent au syndicat. »

Avec Thierry Binet, conseiller municipal qui a pris en charge le dossier, « on a convaincu le préfet que ce serait une meilleure solution que de faire embaucher directement les agents par plusieurs communes, raconte François Rieu. C’est important de pouvoir se structurer selon les besoins du territoire. »

Le vote doit se tenir au prochain conseil municipal. « Les choses se compliquent avec le coût de l’énergie, les budgets sont plus serrés. Mais c’est un service à apporter à la population », argue François Rieu. Reste à voir le résultat des délibérations, lundi 7 novembre.

Qu’est-ce qu’un SIVU ?

Un Syndicat intercommunal à vocation unique permet à plusieurs communes de s’associer pour la gestion d’une seule compétence. Cela peut aller du traitement des déchets à l’action sociale, en passant par l’urbanisme ou le tourisme.

Il existe également le Syndicat intercommunal à vocation multiple (Sivom) qui permet la gestion de plusieurs compétences entre des communes.