C’est une affaire sensible qui a largement fait réagir sur les réseaux sociaux. La gendarmerie et la SPA Annecy Marlioz seraient intervenus à deux reprises, le vendredi 14 et le mercredi 19 octobre, pour secourir des « animaux domestiques et exotiques » détenus dans « des conditions inadaptées et insalubres », avait fait savoir la SPA dans un post Facebook, avant de le supprimer.
Contactée, la SPA Annecy Marlioz, à l’origine de ce post très partagé sur les réseaux sociaux, a refusé de communiquer sur le sujet « pour éviter d’entraver la procédure judiciaire ». L’association explique avoir supprimé la publication en raison « de nombreux messages envoyés par les gens qui se proposaient d’héberger des animaux ».
Une réquisition judiciaire
Selon ce post, dont l’Essor a conservé une copie, « 11 chats, 3 perroquets et 3 tortues », dont « certains nécessitant des soins d’urgence », et « beaucoup d’oiseaux en tous genres : canaris, mandarins, paons, pigeons... » ont été récupérés. Cette réquisition judiciaire a bien été confirmée par le Parquet d’Annecy et la gendarmerie, qui n’ont pas souhaité donner plus d’informations sur cette affaire, ni confirmer le nombre d’animaux.
Selon une habitante de Vieugy qui vit dans le quartier où a eu lieu la réquisition judiciaire, et qui souhaite conserver son anonymat, cela dure depuis un peu d’un an. « On se demandait ce qu’ils faisaient avec tous ces animaux. C’est vrai qu’on se posait beaucoup de questions, mais jamais on ne se serait douté qu’il y avait maltraitance animale , confie-t-elle. On était très choqué ».
« J’avais des canards dans la piscine »
À l’origine de cette histoire, un simple conflit de voisinage. « J’ai appelé maintes et maintes fois les propriétaires de cette maison pour des problèmes à la base de non-entretien du jardin, relate-t-elle. Après, il a commencé à avoir des animaux, et de plus en plus, notamment de la volaille. J’avais des canards dans la piscine. Il y avait des chats qui miaulaient sans arrêt, encore cet été ». Bien qu’elle ait tenté, selon elle, de discuter avec les propriétaires des animaux, elle n’a pas porté plainte auprès de la gendarmerie.
Au fil de son récit, le « non-entretien du jardin » se transforme en nuisances, avec « des odeurs dues aux animaux dans le jardin » et que « les excréments n’étaient pas nettoyés ».
Selon une autre source, « cela faisait 3 ans que les voisins alertaient sur la situation ».
Sollicité à son tour par téléphone, le restaurateur pointé du doigt par les internautes, qui serait le propriétaire des animaux, n’a pas confirmé ni réfuté les accusations à son encontre. Contacté par l’Essor, son avocat Me Brocas n’a pas souhaité s’exprimer, car il est selon lui « impossible de répondre à [nos] interrogations sans violer le secret professionnel ».
