Passoires thermiques : le gouvernement veut interdire aux propriétaires de louer sur Airbnb

Dès 2023, les « pires » passoires thermiques seront interdites à la location.
Dès 2023, les « pires » passoires thermiques seront interdites à la location. - Illustration (Unsplash)

Le gouvernement poursuit sa guerre contre les passoires énergétiques. Invité sur BFM Business ce mardi 25 octobre, Olivier Klein, le ministre délégué à la Ville et au Logement, a annoncé l’intention du gouvernement de modifier la loi Climat et Résilience. L’interdiction de location des « pires » passoires thermiques, qui s’appliquera dès 2023, sera étendue aux meublés touristiques, type Airbnb.

« Il est hors de question que les propriétaires de passoires thermiques se réfugient [sur Airbnb]. Cela sera les mêmes règles pour les meublés et les non-meublés. On se donnera les moyens pour mettre les garde-fous nécessaires », a insisté Olivier Klein.

La fin des logements classés F ou G

Ces logements mal isolés – en raison de fenêtres en simple vitrage ou d’une toiture non-isolée par exemple – et qui consomment de l’énergie de manière excessive sont encore nombreux. Selon les derniers chiffres de l’Observatoire national de la rénovation énergétique, au moins 5,2 millions de résidences principales en France sont considérées comme telles.

Comme le rappellent nos confrères de La Voix du Nord, la loi Climat et Résilience prévoit plusieurs échéances pour lutter contre les passoires thermiques :

– Une première mesure, entrée en vigueur le mercredi 24 août, interdit aux propriétaires d’un logement dont le diagnostic de performance énergétique est classé F ou G d’augmenter leur loyer.

– Dès 2023, les « pires » passoires thermiques, dont la consommation énergétique dépasse 450 kWh/m2 par an, seront interdites à la location (dont les logements loués via des plateformes de meublés touristiques).

– Dès 2025, les 140 000 logements classés G ne pourront pas être proposés à la location.

– Dès 2028, les logements classés F subiront la même sanction.

– Dès 2034, seuls les logements classés entre A et D pourront être mis sur le marché.