Limiter les nuisances sonores pour les habitants situés à proximité des douanes de Cara et de la Renfile. C’est tout l’objectif de la mesure test, prise par le canton de Genève, entrée en application le 24 octobre dernier. À savoir la fermeture, durant trois mois, des douanes de Cara et de la Renfile, entre 22 heures et 5 heures du matin. Au terme de cette période d’essai, une évaluation déterminera s’il faudra adapter cette fermeture nocturne, ou la rendre pérenne.
Des riverains jugent la mesure inutile
Les petites routes qui traversent les anciens « lieux-dits » de canton subissent des passages réguliers de voitures, troublant ainsi leur aspect bucolique. « Avec une fermeture limitée entre 22 heures et 5 heures du matin, le risque de report délétère sur d’autres douanes n’est pas à craindre, car la charge de trafic est faible », a commenté Roland Godel, porte-parole du département des infrastructures à Genève. « À Cara, seuls 37 véhicules passent entre 5 heures et 6 heures du matin, alors qu’ils sont 202 entre 6 heures et 7 heures. C’est donc une problématique un peu différente de celle des flux pendulaires », a-t-il précisé. « Les habitants de ces communes ont signé des pétitions au canton, pour demander une ouverture à partir de sept heures du matin, et une fermeture à 19 heures », commente un résident de Cara. « C’est une mesure inutile, commente un autre riverain. Le trafic commence tous les matins entre 5h30 et 7 heures, donc il n’y aura aucun changement ! »
Un accord négocié au sein du Grand Genève
La décision de fermer ces deux lieux de passage franco-suisse fait suite à une concertation réalisée de part et d’autre de la frontière. Dans cet accord, il a été souligné la nécessité d’étendre davantage les transports publics, pour limiter l’usage de la voiture. D’autres actions sont ainsi suggérées, comme une meilleure utilisation du covoiturage et un report vers la mobilité douce.
Le canton de Genève est responsable de l’assainissement du bruit des routes cantonales et met en place diverses actions en ce sens, tels que la pose d’un revêtement phono absorbant ou d’une paroi antibruit. Selon les estimations, la moitié du réseau des routes cantonales, soit environ 130 kilomètres, reste à couvrir.