Bernard Neplaz, 72 ans, est l’entraîneur des moins de 13 ans au TAC handball et forme les juges-arbitres jeunes. C’est en 1965 qu’il intègre le club, tout d’abord comme joueur. « J’ai dû arrêter en 1971, pour des raisons de santé. A la place, je me suis formé pour devenir entraîneur », se souvient-il.
Ainsi, et jusque dans les années 90, il va entraîner des centaines de jeunes. Puis il devient le seul entraîneur régional des nationales 2 féminines. « A cette même période, j’ai aussi fait office de conseiller technique départemental », explique le sportif. Puis, jusqu’en 2002, il doit à nouveau arrêter le handball, toujours pour raison de santé : « Mes enfants étant eux-mêmes joueurs, j’ai décidé de reprendre l’entraînement, en partant des tout-petits. »
En effet, en tant qu’entraîneur régional, Bernard Neplaz peut s’occuper de toutes les tranches d’âge. « Et à l’âge de 60 ans, on n’a plus le droit d’arbitrer. C’est là que j’ai décidé de former les juges-arbitres jeunes. Il s’agit d’une formation de base, pour sensibiliser, apprendre, se perfectionner à un niveau club, et s’entraîner bien sûr », détaille le septuagénaire, qui fut également président du TAC athlétisme pendant 7 ans.
Professeur d’EPS et de mathématiques à Abondance
Mais sa carrière ne s’arrête pas au sport. Bernard Neplaz a ainsi fait une grande partie de sa vie professionnelle en tant que professeur d’EPS et de mathématiques, au collège d’Abondance.
Et de 1968 à 1996, il a chapeauté les trois centres de loisirs de Thonon avec, sous sa direction, un certain... Christophe Arminjon, lui-même directeur d’un des trois centres de loisirs.
Une carrière remarquable et remarquée donc, au service de la jeunesse avant tout. « Je continuerais tant que je peux », conclut-il.
Le club de handball travaille régulièrement avec des associations locales, comme les Dragon Ladies Léman, dans le cadre d’Octobre rose. Ainsi, le 15 octobre dernier, une série de matchs se jouaient à la Maison des sports de Thonon. L’intégralité des bénéfices de la buvette et d’une vente de gâteaux leur a été reversée. Tout au long de l’année, d’autres événements, réservés aux membres du club ou accessibles au grand public sont proposés.
Tarifs licences : 100 à 210 euros.
C’est en 1948 que naît le club, à l’initiative des athlètes du Thonon Athletic Club, lui-même crée deux ans plus tôt.
Champions… de Suisse
A l’origine, le club de handball thononais, crée par des passionnés d’athlétisme, se jouait à 11, avant de passer à 7 joueurs, en extérieur. « Il n’y avait pas assez de clubs en Haute-Savoie, Thonon s’est donc rattaché au championnat suisse, dans les années 50. Jusqu’au jour où l’équipe est devenue championne de Suisse… Ça n’a pas plu, les Thononais ont été renvoyés, et l’équipe est revenue en France, se remémore Bernard Neplaz, entraîneur. Dans les années 65, on est remonté en Nationale 1. Il n’y avait pas encore de gymnase à l’époque, alors pendant un an, les entraînements ont eu lieu à la halle Passerat, à Evian. On jouait sur du béton. Puis on a eu notre gymnase, au lycée Saint-Joseph, où on faisait des matchs avec 700 spectateurs ! ».
Peu de femmes
Alors que le club prend de l’ampleur, et que l’équipe redescend, le joueur yougoslave Viktor Majerlé est embauché en 1976 pour entraîner les joueurs en nationale 1. « Il a ramené du monde de grands clubs. On avait une belle équipe, on est remonté. On a été trois fois champions de France. Au niveau départemental, nous étions les meilleurs à cette époque », raconte Bernard Neplaz.
Aujourd’hui, le club compte 232 adhérents. Il accueille les enfants dès trois ans. « Nous sommes l’un des rares sports à proposer des entraînements à cet âge », précise Thomas Delannoy, secrétaire du club qui déplore, au passage, le faible effectif féminin.
Ce sont environ 70 matchs jeunes qui sont joués durant une saison.
Renseignements : https ://thonon-handball.kalisport.com