La Clusaz : près de 300 personnes réunies pour défendre le projet contesté de retenue collinaire

Les cluses étaient nombreux, galvanisés par de nombreux autres citoyens venus soutenir la cause.
Les cluses étaient nombreux, galvanisés par de nombreux autres citoyens venus soutenir la cause.

Avec des reblochons, du jus de pomme et des bouteilles de génépi sur les tables, quelque 200 manifestants ont répondu présent ce vendredi 21 octobre., pour défendre un projet qui divise dans les Aravis : la retenue collinaire de Beauregard. Les gens discutent, ils sont artisans, commerçants, agriculteurs ou habitants du secteur et se sentent concernés par ce projet de retenue collinaire qui suscite tant de débat, électrique parfois. « On sait que la parole a été prise par des opposants, maintenant on veut donner notre point de vue », déclare Christophe Pollet-Villard, cluse d’origine.

Dans la foule, certains sont jeunes, d’autres plus âgés, mais tous portent le même discours : « On doit penser à l’avenir de la station, on ne parle pas seulement de ski, mais aussi d’agriculture, d’artisanat ou de commerce », confient certains. « Contrairement à nos voisins du Grand-Bornand, notre station ne retient pas l’eau, cet été a été très difficile pour nos agriculteurs », poursuivent d’autres.

« Pouvoir en discuter tranquillement »

Tous le disent, l’occupation du bois de la Colombière par les militants n’est pas une solution. Hugo est âgé de 20 ans, à peu près le même âge que certains zadistes. « C’est un moyen illégal de se faire entendre, c’est dommage. On peut en discuter tranquillement, qu’on soit pour ou contre », soutient le jeune homme. Les arguments se succèdent autant que les discours sur la scène improvisée.

Malgré la pluie, les cluses ont répondu présents à l’appel de ce collectif qui souhaite encore se structurer. Ils souhaitent délivrer des messages forts et faire cesser les idées reçues véhiculées par certains. « Cette retenue collinaire nous permettra d’assurer l’avenir du village, car c’est aussi une ressource en eau potable, il ne faut pas l’oublier. »