Adolescent tué à Veigy : le conducteur encourt 4 ans de prison ferme

Un grand nombre de personnes étaient venues assister à l’audience, mardi 18 octobre, au tribunal de Thonon.
Un grand nombre de personnes étaient venues assister à l’audience, mardi 18 octobre, au tribunal de Thonon.

L’audience était attendue, au regard du nombre de personnes venues y assister. Les bancs étaient chargés, mardi 18 octobre, au tribunal judiciaire de Thonon, tant du côté des parties civiles que des prévenus. Le procès fait suite à la mort, il y a deux ans, d’un adolescent de 15 ans. Le jeune habitant de Veigy-Foncenex effectuait son jogging à proximité de chez lui le 26 mars 2020 quand il a été percuté par une voiture. Transporté à l’hôpital de Genève, il est décédé 4 jours plus tard.

A bord du véhicule se trouvaient un homme, sa compagne et le fils de celle-ci, membres de la communauté des gens du voyage. Après le choc, ils ne sont arrêtés que quelques secondes puis sont repartis. La mère et son fils ont rapidement été interpellés et mis en examen. Les témoignages ont d’abord désigné l’adolescent de 16 ans comme conducteur au moment de l’accident. C’est finalement son beau-père, âgé de 51 ans, qui conduisait. Sa fuite a duré plusieurs mois avant qu’il ne se rende de lui-même à la gendarmerie.

De nombreuses questions

Comment se fait-il que le conducteur n’ait pas vu le joggeur sur une route rectiligne, dans de bonnes conditions météorologiques, en plein jour ? Mais surtout, pourquoi les trois occupants du véhicule sont-ils repartis ? Ont-ils prévenu les secours ? Autant de questions auquel le tribunal a tenté de répondre durant les 4 heures 30 d’audience.

L’adolescent présent dans la voiture a été condamné, en juin 2022, à un an d’emprisonnement avec sursis pour non-assistance à mineur en danger. Sa mère comparaissait mardi 18 octobre pour le même chef d’accusation. La procureure de la République a requis une peine de deux ans de prison dont un ferme à son encontre.

Le conducteur est, quant à lui, jugé pour homicide involontaire, délit de fuite et non-assistance à mineur en danger. Il risque quatre ans de prison ferme et un an avec sursis. La décision sera rendue le 15 novembre 2022.