Le communiqué du parquet de Paris, ce lundi 17 octobre a de quoi faire particulièrement froid dans le dos. Outre qu’il a été annoncé les violences subies par cette enfant de 12 ans au sortir de son collège, vendredi 14 octobre 2022, la procureure a émis différentes hypothèses pour aborder ce drame extrême.
Dont la principale suspecte, interpellée samedi matin après avoir été vue sur les bandes de vidéosurveillance de l’immeuble où habite la famille de la fillette, est une femme de 24 ans sans antécédents judiciaires, qui aurait subi des violences conjugales, spécifie France Info dans son article sur l’affaire, et serait atteinte de troubles mentaux. Une ressortissante algérienne, arrivée en France en 2016 avec un permis de séjour étudiant, mais aujourd’hui en défaut de permis.
La vengeance contre les parents de Lola
Les enquêteurs travaillent actuellement sur une hypothèse de vengeance, après une altercation avec les parents de Lola, gardiens d’immeuble, au sujet d’un badge d’accès à ce même immeuble où ils habitent. Ainsi que la sœur de la suspecte.
Sans exclure les hypothèses d’un acte gratuit, d’un acte déséquilibré. Les tortures subies, plusieurs plaies à la gorge et les marques en rouge, un 1 et un zéro, sous les pieds de l’enfant pourraient emmener les enquêteurs dans cette voie. La santé mentale de la suspecte qui sera expertisée est aussi en question dans ces pistes d’enquête.
De son côté, l’avocat de la suspecte, Me Alexandre Silva, a souhaité, pour faire cesser les rumeurs, que soient exclues les hypothèses d’un meurtre lié à un trafic d’organes, ou de rituels sur des enfants.
Les explications de la suspecte
Toujours dans le communiqué du parquet de Paris, sont fournies les premières explications de la suspecte lors de son interrogatoire. Entre reconnaissance et dénégation des faits, « elle aurait entraîné la victime jusqu’à l’appartement de sa sœur, vivant dans le même immeuble que l’enfant », où elle aurait imposé à l’enfant de prendre une douche « avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort ». Pour finir par dissimuler « le corps dans la caisse ». L’autopsie ayant confirmé que Lola avait été asphyxiée. « En revanche, la jeune femme de 24 ans « n’évoquait pas devant les enquêteurs le moindre échange au sujet de vente d’organes qu’elle aurait eu avec l’un des témoins », ajoute le parquet de Paris », précise encore France Info.
Ce qu’il en est des autres personnes interpellées
Trois autres personnes avaient été interpellées, vendredi 14 octobre, et placées en garde à vue : deux hommes sans lien de parenté avec la suspecte et sa sœur âgée de 21 ans. L’un des deux hommes a été présenté à un juge et placé sous contrôle judiciaire pour recel de cadavre, pour avoir transporté jusqu’à son domicile, dans son véhicule de fonction, la suspecte avec deux valises et la malle contenant l’enfant.
La suspecte, outre d’être mise en examen et mise en détention provisoire sous le coup d’une enquête judiciaire pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans en lien avec un viol commis avec actes de torture et de barbarie et recel de cadavre, s’était vue en août 2022, comme le stipule la procédure pour les ressortissants étrangers en situation irrégulière sur le territoire français, délivrer une obligation de quitter la France dans les 30 jours.