Haute-Savoie : la balle d’un chasseur finit à deux mètres d’un enfant de trois ans

Benjamin, sa femme et leur fils de trois ans profitaient d’un dimanche 16 octobre idéalement ensoleillé sur leur terrasse, dans le hameau d’Esserts-Salève, à Monnetier-Mornex, lorsqu’un bruit inhabituel a retenti aux alentours de 11h45. « J’ai entendu une détonation et un craquement du crépi sur la façade, raconte Benjamin. Un nuage de poussière s’est formé. »

Le papa regarde autour de lui. Ses yeux se posent rapidement sur la forêt à proximité de la maison de sa famille : « J’ai vu des branches voler, j’ai compris que c’était le coup de feu d’un chasseur. » La balle perdue a terminé sa course dans la cabane en bois de l’enfant de trois ans, alors que la famille se trouvait juste derrière.

« Il a nié jusqu’à ce que je lui montre les dégâts »

Avant d’aller demander des explications au tireur, Benjamin met en sécurité sa femme et son fils à l’intérieur de la maison : « Je suis ensuite allé trouver le chasseur. L’échange n’a pas été très cordial. Il a nié jusqu’à ce que je lui montre les dégâts. Il a dit que ces derniers pouvaient effectivement provenir de son arme, que j’ai saisie. »

Benjamin a ensuite contacté la gendarmerie de Reignier, qui a procédé à des constatations et entendu les différents protagonistes. Une enquête a été ouverte. Elle devra notamment déterminer les responsabilités du tireur. L’après-midi, Benjamin est allé déposer une plainte à la gendarmerie de Reignier pour mise en danger de la vie d’autrui.

Ce qui l’a le plus marqué dans cette histoire ? « J’ai compris que la balle n’avait fait que ricocher sur la façade. Si la maisonnette en bois n’avait pas été là, je ne serais sûrement plus de ce monde pour vous parler. Le coup de feu paraissait très proche. Même les voisins ont été surpris par la puissance du coup de feu.  »

« Les règles doivent être adaptées »

Benjamin espère que cet incident de chasse servira d’avertissement : « Il faut que des mesures à la hauteur du drame soient prises. Les règles doivent être adaptées. Certaines balles peuvent parcourir jusqu’à trois kilomètres. Je ne peux pas admettre que cet incident reste isolé. »

Contacté, André Mugnier, président de la Fédération des chasseurs de la Haute-Savoie, ne souhaite pas apporter de commentaire tant que l’enquête est en cours.