Chablais : Didier Bovard se prépare pour une nouvelle aventure

Didier Bovard avec les enfants de l'école de Jeanne-d'Arc de Thonon.
Didier Bovard avec les enfants de l'école de Jeanne-d'Arc de Thonon.

L’aventurier Didier Bovard repart avec son hydrocycle My Way pour une nouvelle traversée de l’Atlantique le 22 novembre prochain. Après avoir relié Ténérife à vélo depuis Paris, il s’apprête à prendre le large dans une nouvelle aventure qu’il ne pensait pas réaliser. « J’avais décidé d’arrêter mais je continuais à passer beaucoup de temps au port de Thonon, où se trouve mon bateau, que je rénovais et les passants ne cessaient de venir me voir et de me demander quand est-ce que je repartais. Et puis à force de rencontrer ces personnes, de discuter avec des enfants, l’idée s’est plantée dans ma tête et me voilà à nouveau sur le départ », confie-t-il.

Didier Bovard et son embarcation.
Didier Bovard et son embarcation.

Un projet avec un seul mot d’ordre : la liberté. Suite aux confinements et à cette privation connue par tous, c’est cette valeur qu’il souhaite porter dans sa nouvelle traversée, à la destination symbolique. Parti de Paris, après avoir rendu visite à maquette originale de la statue de la Liberté (au musée des Arts et métiers)e, Didier Bovard rejoindra New York et Liberty Island. «  Je connais les risques d’un tel projet, j’ai déjà effectué cette traversée à deux reprises, et je prévois de réaliser plusieurs escales avant de pouvoir remonter jusqu’à New York », ajoute-t-il.

Sur son trajet cette fois-ci, le Triangle des Bermudes, et une remontée de la côte nord-américaine jusqu’à la mégapole. Côté durée du voyage, Didier Bovard ne peut compter que sur les conditions météos et les courants. Si sa première traversée lui avait pris 177 jours en 1999, la deuxième effectuée en 2001 n’a duré que 88 jours.

Les enfants, le cœur du projet

« Ce sont les enfants qui me portent et me motivent à repartir », insiste Didier Bovard. Des enfants qui, depuis toujours, à travers une collaboration avec les écoles, peuvent suivre ses voyages et d’une certaine manière, partir à l’aventure avec lui.

Pour cette nouvelle expédition, le Chablaisien sera suivi par une classe d’écoliers de Jeanne-d’Arc, mais espère que d’autres professeurs répondront à ses propositions d’intervention avant son départ. « Les enfants me suivent et, avec leurs professeurs, apprennent la géographie de manière ludique, construisent des maquettes des monuments que je rallie. C’est une motivation capitale pour moi », explique Didier Bovard qui est venu parler de son aventure avec les écoliers de Jeanne-d’Arc récemment. « J’ai contacté toutes les écoles du Chablais et j’espère avoir des retours des enseignants pour permettre aux enfants de vivre cette aventure avec moi  . »

Une aventure qui a un coût. En effet, s’il est soutenu par des subventions de la Ville de Thonon, de la Région et du Département, il est encore en recherche de sponsors pour s’assurer un voyage en toute sécurité et dans les meilleures conditions possible.

Une traversée artistique

Également écrivain et artiste plastique, Didier Bovard compte ajouter une facette artistique à son voyage. S’il écrira, il a également pour projet de réaliser de petites toiles à bord de son bateau et de les vendre une fois arrivé à New-York.

En plus de son matériel d’artiste, sur son embarcation My Way se trouvera également une capsule temporelle. Dans celle-ci, une clé USB sur laquelle il ajoutera les dessins, textes, photos et projets des enfants. Déposée au pied de la statue de la Liberté, elle ne pourra être ouverte que dans 10 ans. Une manière de partager l’aventure avec les plus jeunes.