Une nouvelle équipe jeune et dynamique à la tête du lycée agricole de Contamine-sur-Arve

Émilie Fontaine (deuxième en partant de la gauche) a pris la tête du lycée agricole à la rentrée 2022. A ses côtés, quelques membres de son équipe, dont Annick Ancrenaz, un mois avant son départ.
Émilie Fontaine (deuxième en partant de la gauche) a pris la tête du lycée agricole à la rentrée 2022. A ses côtés, quelques membres de son équipe, dont Annick Ancrenaz, un mois avant son départ.

Solidement enraciné sur la commune depuis 1931, le lycée agricole de Contamine (ou EPLEFPA pour les puristes) a vu l’arrivée d’une nouvelle équipe de direction en cette rentrée 2022, dont Émilie Fontaine, la nouvelle directrice, Thierry Repellin, directeur adjoint en charge du lycée, Morgane Duffy, chef de projet de l’alpage-école de Sulens et un nouveau directeur d’exploitation, Vincent Auray, arrivé le 14 octobre. Avec ses deux années d’ancienneté à la tête du pôle équestre, Manuel Eichner fait déjà figure de doyen.

Retour aux sources pour Émilie Fontaine

Originaire de Faverges, Émilie Fontaine se dit « très heureuse de servir l’agriculture de Haute-Savoie », pour son premier poste en tant que chef d’établissement. « C’est une belle opportunité de revenir dans ma région. » Après des études au sein de l’Institut régional d’administration (IRA) de Lyon, elle a fait toute sa (jeune) carrière au sein d’établissements agricoles. En tant que secrétaire générale tout d’abord, au lycée agro-viticole de Belleville-en-Beaujolais (2004-2008), puis dans les deux établissements agricoles de Lons-le-Saunier (Jura), entre 2008 et 2019. Elle a ensuite été promue directrice adjointe du lycée agricole de La Côte-Saint-André.

Fort des trois filières hippiques, agricole et paysage, le lycée agricole ne cesse d’attirer de nouveaux élèves, comme le démontre l’effervescence en 2nde professionnelle avec désormais deux classes. « C’est un signe de confiance en notre enseignement », approuve Thierry Repellin. Le centre de formation pour apprentis et adultes confirme son engouement avec environ 120 apprentis et une soixantaine d’adultes en formation par an. Signe des temps qui changent, le Capa de maréchal-ferrant se féminise de plus en plus. « Pour cette rentrée, nous avions un seul garçon parmi les arrivants. »

43 ans d’ancienneté pour Annick!

Au lycée de Contamine on s’y sent bien ! Si bien, que certaines n’hésitent pas à y faire toute leur carrière. À l’image d’Annick Ancrenaz, qui après 43 ans en poste au lycée, va prendre sa retraite à la fin du mois de novembre. Elle laissera un très bon souvenir à tous les élèves qu’elle a pu former.

Autre exemple, avec Antoine Fayet, né à Contamine, il a fait toute sa formation agricole au lycée… avant d’en devenir salarié. Il est désormais l’un des cinq salariés du pôle équestre. « C’est un très bon élément de la structure », n’hésite pas à dire Émilie Fontaine.

Un lycée pas comme les autres aux multiples possibilités

Le lycée agricole de Contamine possède plusieurs caractéristiques. Parmi celles-ci, son pôle hippique, avec un centre équestre ouvert au public. En 2022, ce sont ainsi 346 licences qui sont délivrées. Le lycée possède une cinquantaine de chevaux et de poneys, sans compter la vingtaine de chevaux laissés en pension par des propriétaires privés. Une ressource non négligeable pour le lycée qui lui permet une rentrée d’argent de l’ordre de 10 000 à 12 000 euros par mois. «  Même si nous sommes un lycée public, nous fonctionnons comme une entreprise privée et nous nous devons d’avoir un budget équilibré », rappelle Thierry Repellin.

Du côté des formations en paysage, le lycée noue un partenariat avec l’Envirothèque qui produit et commercialise des végétaux naturels. « Nous voulons montrer l’exemple que l’on peut faire du beau avec du local, en préservant au maximum l’environnement », reconnaît Émilie Fontaine.

Le pôle équestre fait partie des formations qui attirent toujours  les élèves.

Avec son propre alpage école

L’exploitation agricole abrite une quarantaine de vaches laitières et autant de génisses. Depuis trois ans, le lycée possède son propre alpage école. « Le seul en France », précise Morgane Duffy, chef de projet de l’alpage situé à Sulens, consortium de dix établissements.

« Dans notre lycée, nous souhaitons que les élèves et apprentis puissent voir le maximum de choses durant leur passage chez nous. Nous appelons cela le «Champ des possibles». Chacun d’eux peut venir piocher dans cette boîte à outils, ce qui lui fait envie. Et c’est valable pour toutes les formations. »