Vendredi 7 octobre, un jeune homme est présenté devant le tribunal correctionnel d’Albertville pour des faits de vol et abus de confiance. Le 5 avril, 2022, il a soustrait du numéraire dans un café avant de prendre la fuite. « Le gérant n’a pas su estimer le préjudice, précise le tribunal, mais tous les billets avaient disparu, soit 90 euros de fond de caisse plus 150 à 180 euros de recette du jour ».
Le prévenu, très calmement, tempère son geste : « J’avais des tests en laboratoire à effectuer et besoin d’un masque, je me suis penché par-dessus le comptoir pour voir s’il n’y en avait pas un et j’ai vu vingt euros dont je me suis emparé. Quand je me suis retourné, je me suis retrouvé face à face avec le patron qui m’a demandé ce que je faisais, je lui ai rendu les 20 euros. Quand il m’a dit qu’il allait appeler des gens et que j’en aurais pour mon comptant, j’ai eu peur et me suis enfui ». Lors de la fouille, les gendarmes n’ont rien retrouvé sur lui. Le prévenu également poursuivi pour abus de confiance a expliqué qu’il comptait rendre la tenue, prêtée pour la saison, à son employeur. « Je leur avais envoyé un mail pour leur dire que je cherchais du travail, que j’avais un problème de voiture et que je ne pourrais par conséquent pas leur rendre tout de suite ». Neuf condamnations figurent à son casier, une pour violences conjugales, 8 pour des affaires de stupéfiants.
La procureure Mauboussin affirme que si le vol est caractérisé, ce n’est pas le cas de l’abus de confiance : « Je ne suis pas dupe des explications, mais la mauvaise foi n’est pas sujette aux poursuites ». Elle requiert 60 jours amende à 10 euros. Maître Salaun assure que son client n’a volé que 20 euros avant de les rendre : « S’il s’est enfui, c’est par peur de prendre une raclée ».
Le prévenu a reçu une amende de 300 euros.
