Cluses : un accueil amélioré à l’épicerie sociale intercommunale

L’équipe de l’épicerie sociale compte quatre personnes autour d’Émilie Bertoni (à dr.), la responsable. Marie-Laure Pernat (à g.) est la vice-présidente en charge des questions sociales pour la communauté de communes.
L’équipe de l’épicerie sociale compte quatre personnes autour d’Émilie Bertoni (à dr.), la responsable. Marie-Laure Pernat (à g.) est la vice-présidente en charge des questions sociales pour la communauté de communes.

Cluses

Lieu essentiel de solidarité et de lien humain dans l’intercommunalité, l’épicerie sociale de Cluses Arve et Montagnes a récemment été remise à neuf. Plusieurs mois de travaux ont été nécessaires pour rénover l’infrastructure, toujours située au 10, Rue de Bossey, à Cluses. Parmi les travaux réalisés, l’éclairage a été changé, les murs ont été repeints, un nouveau bureau d’accueil sur mesure a été apposé pour l’équipe de l’épicerie et le parc informatique de la structure a été renouvelé. Des travaux qui ont été assurés par les services techniques de la municipalité de Cluses. Le Conseil Départemental a subventionné les opérations, et notamment la rénovation du parc informatique, à hauteur de 5 000 euros.

Un espace plus chaleureux

L’espace est désormais plus fonctionnel et modulable, avec un accueil plus convivial pour les bénéficiaires. « Ce n’est pas toujours facile de pousser la porte d’une épicerie sociale, alors autant que les personnes soient accueillies le plus chaleureusement possible », affirme Marie-Pierre Pernat, vice-présidente chargée des questions sociales pour la communauté de communes Cluses Arve et Montagnes. En 2023, l’épicerie sociale devrait connaître de nouveaux changements puisqu’un projet de restructuration, est actuellement à l’étude. « C’est l’ensemble du fonctionnement de l’épicerie qui va être retravaillé : que ce soient les horaires d’ouverture ou des conditions d’accès pour les bénéficiaires », explique Émilie Bertoni, responsable de l’épicerie sociale.

Un nombre de bénéficiaires en constante augmentation

Des bénéficiaires dont le nombre ne cesse de croître depuis 2020, et le début de la crise sanitaire. Le contexte économique actuel, dominé par une hausse des prix de l’énergie et l’inflation des produits de consommation courante, a aggravé encore la situation. «  Rien que pour le mois de septembre, on constate une augmentation des passages à l’épicerie, de l’ordre de 100 supplémentaires. En 2019, nous étions à 2 596 passages sur toute l’année et en 2021, on est passés à 3 301. Actuellement, nous accueillons 283 familles, soit 684 personnes », chiffre Émilie Bertoni.

Être bénéficiaire de l’épicerie sociale

Pour accéder à ce service, toute personne doit, en premier lieu, passer par un pôle médico-social. Ce sont les travailleurs sociaux qui, ensuite, effectuent les démarches avec la personne requérante, pour devenir bénéficiaire de l’épicerie sociale (fiche de liaison, dossier etc.). Chaque dossier est étudié lors d’une commission intercommunale, l’attribution se décide selon un barème de ressources et pour une durée de douze semaines, renouvelables (mais la démarche est à refaire en entier). Les bénéficiaires peuvent ensuite se rendre à l’épicerie, sur les plages d’ouverture. Les horaires d’ouverture de l’épicerie sociale sont le mardi, de 9 heures à 11h30 ; le jeudi de 13h30 à 16h30 ; le vendredi, de 9 heures à 11 heures.

Comment fonctionne l’épicerie sociale?

Actuellement, l’équipe de l’épicerie sociale est composée de quatre personnes, en plus de la responsable, Émilie Bertoni : Louisa, en charge de la logistique des marchandises, Nadine, présente sur les temps d’ouverture de l’épicerie pour gérer l’accueil et la caisse, ainsi que Misa, arrivée récemment, et qui aide à l’approvisionnement et à l’entretien de la structure.

Plusieurs fournisseurs

Les marchandises présentes sur les étals de l’épicerie sont de différentes provenances : la Banque Alimentaire, dont l’antenne locale est située à Annemasse, le Carrefour Market de Scionzier, Terre Azur à Allonzier-la-Caille pour les fruits et légumes de saison. Depuis 2019, l’épicerie a également noué un partenariat avec la boulangerie Ange, située à Scionzier, qui donne à la structure les invendus du jour.

Combien paient les bénéficiaires ?

Les bénéficiaires paient 10 % du prix magasin des marchandises. Mais le prix réel des denrées reste affiché à l’épicerie, afin que les bénéficiaires se rendent compte de la différence de prix entre l’épicerie et les moyennes ou grandes surfaces habituelles. « Les personnes qui se rendent à l’épicerie ont un montant panier par semaine, selon leurs revenus. Par exemple, une personne qui aura un reste à vivre de 6 euros par semaine, aura un panier à 20 euros par semaine, qu’il paiera 2 euros en caisse », explique Émilie Bertoni.