« Ils essaient de nous détruire et de nous effacer de la surface de la terre », dénonce le président Volodymyr Zelensky sur Telegram. Au 229e jour de guerre en Ukraine, ce lundi 10 octobre, le pays est « sous le feu des missiles », plusieurs villes étant visées par des bombardements. À Kiev, trois fortes explosions ont retenti dans la matinée.
Le maire de la ville Vitali Klitschko dénonce « une attaque terroriste des Russes » et a appelé les habitants à se mettre à l’abri. Le conseiller présidentiel Kirill Timochenko indique que « de nombreuses villes du pays » auraient également été touchées par des frappes.
Volodymyr Zelensky déplore « des morts et des blessés ». Selon un premier bilan provisoire du ministère des Affaires intérieures, l’attaque du district Shevchenkivskyi à Kiev aurait fait huit morts et au moins 24 blessés.
Kiev touchée pour la première fois depuis plus de trois mois
Dimanche 9 octobre, le président russe Vladimir Poutine a accusé les services secrets ukrainiens d’« acte terroriste », après l’explosion sur le pont de Crimée survenue la veille. « Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens », a-t-il affirmé.
Cette attaque, qui a fait trois morts, visait le pont automobile et ferroviaire reliant la Russie à la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou depuis 2014. « Le but était de détruire une grande infrastructure civile très importante pour la Russie », a déclaré le chef du Comité d’enquête russe, Alexandre Bastrykine.
Les bombardements ayant lieu ce lundi matin dans plusieurs villes ukrainiennes surviennent après ces déclarations. Le président du Parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk, a accusé des « terroristes russes (…) sans dignité ni honneur » d’être à l’origine de ces attaques. La dernière frappe ayant touché la capitale Kiev remonte au 26 juin.