Ce périple, à Prague, Fabien le passera avec ses deux enfants et sa femme. « Comme tout passionné, j’impose des choses à ma famille, j’essaie le minimum possible, comme partir à la salle de sport, samedi et dimanche, très tôt, avant que tout le monde se lève, explique le bodybuilder. Pour moi, ça représente beaucoup que ma femme et mes enfants m’accompagnent, on va emmener toute la petite famille à Prague , et ils seront dans le public, au moment de mon passage sur scène. »
Mais, avant le moment fatidique, ce sont des heures d’entraînement et un programme très précis quant à la nutrition, ce qui n’empêche pas Fabien de se faire plaisir, une à deux fois par semaine. « Le gros du boulot a lieu une semaine avant la compétition, c’est ce qu’on appelle la «peak week» (semaine de pointe, en français). Plein de phénomènes physiques vont entrer en jeu : on enlève complètement les glucides, ensuite on hydrate le corps à fond, soit environ 8 litres d’eau par jour et, en même temps, on ajoute énormément de sel dans la nourriture, pour stocker l’eau au maximum. L’étape suivante consiste à couper le sel et l’hydratation, ce qui crée un phénomène physique où toute l’eau sous cutanée va passer en intramusculaire et permettre de paraître beaucoup plus sec. Enfin, 24 à 48 h avant, on mange à nouveau des glucides pour regonfler le muscle. » Cette montée en régime impacte énormément le fonctionnement du corps, qui reste en alerte, et engendre des périodes de sommeil réduites presque à néant. « Je comprends les gens qui nous prennent pour des masos (rires) ! Mais il faut que tout soit parfait le jour J. » Fabien Guillou passera cinq fois devant les juges, le 19 novembre, avec le seul objectif de « s’éclater », même si un podium reste dans un coin de sa tête.