Le quartier résidentiel du Cluset s’agrandit. De nouveaux logements vont sortir de terre au-dessus des écoles de Saint-Simond, dans la continuité de la rue Marguerite Duras. Le promoteur immobilier Sagec, à l’origine de ce programme, prévoit 13 îlots composés de 64 logements d’ici cet automne à 2024. Un peu plus loin, en contrebas du boulevard des Anglais, la société Edifim va en construire 23 autres courant 2023.
Avec ces nouveaux logements, dont 30 % seront des logements sociaux – en ce qui concerne le programme de Sagec –, la Ville veut conforter son choix de bâtir raisonnablement, tout en proposant aux habitants des biens plus accessibles et qui correspondent à leurs besoins actuels. « On le voit avec la conjoncture, les gens ont besoin d’avoir accès à des loyers qui soient encadrés, explique Nicolas Vairyo, adjoint au maire d’Aix-les-Bains chargé de l’urbanisme. C’est un projet qui vient appuyer notre politique de créer du logement là où il y a de l’espace foncier. Ce sont des petits îlots avec pas mal de verdure, et l’architecture s’intègre bien par rapport à la pente dans le tissu avoisinant », rapporte l’élu.
Mais hors de question pour lui de construire davantage. La mairie est catégorique sur ce point : le quartier du Cluset doit rester résidentiel. « C’est un quartier qu’on vise à stabiliser, on ne veut pas le sur-densifier », clarifie Nicolas Vairyo.
Les atouts
Tout l’intérêt de la commune est de conserver les atouts de ce quartier pavillonnaire qui attire les familles. « On a mis en place des règles pour garder des espaces verts, pour bien s’insérer dans le tissu pavillonnaire », explique Nicolas Vairyo. Sa proximité avec l’autoroute, le centre-ville, et les écoles de Saint-Simond, font du Cluset un « quartier dynamique par nature et bien situé ».
Ce quartier est aussi un « axe structurant », relié par des voies douces, qui « nous amènent facilement au lac par le quartier de Saint-Sigismond, en longeant par exemple les berges du Sierroz et le passage à niveau du chemin de la Baye », rappelle l’élu. Avec les ralentisseurs et les places de stationnement, « tout ça permet aussi de créer des aménagements autour de l’école et de relier les voies douces à celles existantes », renchérit-il.
La prochaine étape de la Ville est de « continuer à donner de la cohérence, avec les aménagements qui sont à faire autour des écoles et dans ce quartier ». Mais il n’y aura pas de nouveaux programmes dans cette partie-là de la commune.
La mairie veut se pencher plutôt sur des programmes « plus petits » et davantage centrés sur les zones d’aménagements définis dans le plan local d’urbanisme (PLUi) et dans le centre-ville pour réhabiliter des logements. « On veut des logements de qualité et accessibles sur le territoire aixois. Ce n’est pas la course aux chiffres », conclut Nicolas Vairyo.
60 % du territoire d’Aix-les-Bains est du « tissu pavillonnaire », d’après la mairie. Selon Nicolas Vairyo, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, si l’urbanisation est très dense en centre-ville, il y a une volonté d’harmoniser en périphérie de la ville. La commune veut mettre en place « une nouvelle norme de toiture fraîche » de couleur blanche pour notamment « soigner le rayonnement ». Parmi les programmes immobiliers raisonnés, définis par les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) : les Prés Riants, où une étude sera lancée d’ici la fin de l’année « pour voir ce qui pourra être fait ».