Haute-Savoie : un véhicule fonce délibérément dans une biche, le maire dénonce « un acte intolérable »

La biche a été percutée dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 octobre. Le responsbale risque de ne pas être retrouvé, puisqu’il ne reste pas de marques visibles du véhicule.
La biche a été percutée dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 octobre. Le responsbale risque de ne pas être retrouvé, puisqu’il ne reste pas de marques visibles du véhicule. - Photo Depositphotos

L’automne a débuté. Au Lyaud, des cerfs se regroupent le soir dans les champs aux abords du village. Un spectacle de la nature que quelques curieux viennent admirer discrètement. Mais dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 octobre, un événement a troublé cette paisible routine. Un véhicule est venu, délibérément, percuter une biche qui pâturait dans le champ, non loin des habitations. L’arrière-train complètement détruit, la panse éclatée, la bête s’est traînée comme elle a pu vers les maisons voisines, pour tenter de se protéger. Des riverains assistent à la scène et contacte le maire Jo Déage, le mardi matin. Rapidement, tout le monde est mobilisé : fédération de la chasse, garde-chasse, gendarmes, office français de la biodiversité. Même un vétérinaire est contacté, afin de procéder à l’euthanasie. Lourdeur administrative oblige, « on a dû attendre pour qu’elle soit piquée. La pauvre bête a beaucoup souffert une grosse partie de la matinée et jusqu’en début d’après-midi », témoigne le maire.

« La ou les personnes qui ont fait ça sont venues très clairement pour tuer », lâche l’édile, qui ne comprend pas cet acte d’une violence sans nom. Il dénonce « la bêtise humaine. C’est intolérable, on n’imagine même pas qu’on puisse faire ce genre de choses. On aurait pu laisser cette affaire sous silence, c’est désolant voire dégradant pour la commune. Mais je ne peux pas envisager que ce soit quelqu’un de chez nous qui fasse ça. Je ne peux pas l’admettre, ce n’est pas possible. »

Un dispositif de sécurité mis en place

Malheureusement, il y a peu de chance que le responsable soit retrouvé. « Les gendarmes nous ont dit qu’à cause de l’herbe, il allait être difficile d’identifier le véhicule », souffle Jo Déage. Une chose est sûre, « il faut un gros véhicule, avec un pare-chocs important pour s’en prendre à une bestiole comme ça », souligne Michel Migliasso, le président de l’Association communale de chasse agréée. Lui aussi est sous le choc de ce qui est arrivé. « Ce n’est pas normal. De faire ça volontairement, c’est du braconnage. »

Pour l’heure, tout un dispositif de sécurité va être mis en place. La société de chasse va clôturer toute la surface, afin d’éviter que les gens s’y rendent, et ainsi de laisser les cerfs pâturer tranquille. « Il va y avoir une surveillance accrue dans le secteur. Les gendarmes vont aussi certainement passer. On a tout mis en œuvre pour que ça ne se reproduise pas, mais on ne maîtrise pas la bêtise humaine », conclu Jo Déage.