La carte verte va changer
Créer une carte vitale biométrique, comme de nombreux documents d’identification aujourd’hui, ou une carte dématérialisée sur smartphone, la e-carte ? Le débat n’est pas soldé, mais l’une, la e-carte, est déjà en expérimentation, alors que l’autre, le projet est toujours à l’étude, a vu son test rejeté par le Sénat et elle représente des coûts de fabrication (1 milliard d’euros pour en doter chaque Français) et de mise en place beaucoup plus élevés. Et elle est beaucoup plus chronophage, au moment du contrôle par les professionnels de santé.
Pour l’une comme l’autre, l’objectif est d’améliorer la sécurité de ce document. Souvent fraudée, la fraude à l’assuré, prêtée, volée, contrefaite avec en vue les prestations sociales, elle représente encore trop de risques pour l’utilisateur et le gouvernement a appelé à un outil doté des protections nécessaires.
Après le Rhône et les Alpes-Maritimes, la carte vitale dématérialisée sur un smartphone, sera, d’ici la fin de l’année, testée dans six autres départements : le Bas-Rhin, la Loire-Atlantique, le Puy-de-Dôme, la Saône-et-Loire, la Sarthe et enfin la Seine-Maritime.
Comment cela va-t-il fonctionner ?
Dans les départements tests, après avoir téléchargé l’application idoine (qui vous demandera de filmer votre visage et une photo de la carte d’identité), au lieu de sortir sa carte vitale, chez le médecin ou à la pharmacie ou encore à la Sécurité sociale, vous présenterez votre téléphone qui permettra une connexion à partir du QR code (comme pour le pass sanitaire) représentant votre carte. Ou vous passerez directement votre smartphone sur le terminal carte vitale prévu.
Si cette phase de test valide la e-carte vitale, cette dernière sera établie pour tous d’ici 2024. Un tel délai pour permettre de transformer 65 millions de cartes vertes, de mettre en place les applications et connexions nécessaires pour vous et ceux à qui vous la présentez.
